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TENSIONS POLITIQUES AU SENEGAL Macky Sall à la fois problème et solution

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TENSIONS POLITIQUES AU SENEGAL
Macky Sall à la fois problème et solution

Les tensions politiques qui tiennent aujourd’hui le pays en otage n’ont qu’un seul et unique responsable à savoir le président Sall.  Lequel est le maitre du jeu car à la fois problème et solution. Ainsi il ne tient qu’à lui pour que la sérénité revienne dans les cœurs. Il lui suffit juste derespecter la constitution en écartant toute idée « de second quinquennat » et d’élimination de candidats, ensuited’organiser une élection libre, sincère et transparente à laquelle il ne prendra pas part. C’est aussi simple que ça.

Aujourd’hui quoi que l’on puisse dire il convient de reconnaitre que la situation délétère qui prévaut au Sénégal est de la responsabilité exclusive du président Sall. Car elle découle de sa volonté de briguer un troisième mandat alors qu’il avait dit et redit qu’après sa réélection en 2019 il en aurait terminé. Donc aujourd’hui ce qui est attendu de lui est qu’il ait la même grandeur que ses prédécesseurs en organisant les conditions d’une élection ouverte en 2024. Parce qu’aussi bien Diouf que Wade avait des raisons objectives de s’agripper au pouvoir mais pour les intérêts supérieurs de la nation ils ont passer la main. Pourtant Diouf est parti au moment où il devait récolter les fruits de larigueur de l’ajustement structurel qu’il avait imposé à ses compatriotes dans les années 80. C’est pourquoi quand Wade est arrivé au pouvoir il a trouvé les caisses de l’Etat bien garnies. Pourtant Abdou Diouf aurait pu se dire qu’après s’être donné tant de mal et tant de sacrifices, pas question de laisser Wade jouir des fruits de son labeur, quitte à plonger le pays dans le chaos. Mais grand seigneur, il a su partir à temps mettant l’intérêt général au-dessus des intérêts particuliers. Idem pour son successeur qui après avoir engagé de grands travaux aurait pu s’obstiner et dire que personne que lui ne devait les inaugurer, quitte à faire basculer le Sénégal. Lui aussi a su privilégier les intérêts du pays en acceptant le verdict des urnes. Donc c’est la mêmegrandeur qui est attendue du président Sall d’autant qu’il ne doit plus être candidat à succession selon la constitution et selon ses dires. Et rien ne doit le pousser à essayer de franchir la ligne rouge, ni la finition de ses chantiers encore moins l’exploitation future des ressources pétrolières et gazières. Au nom de la paix et de la stabilité du pays, il est tenu de passer le témoin, continuité de l’Etat oblige.Par conséquent il doit être au-dessus de la mêlée en confiant la gestion de cette élection à une personnalité neutre pour apaiser la tensionqui va crescendo, l’essentiel étant que le Sénégal gagne comme ce fut le cas lors des deux précédentes alternances. Malheureusement le président ne semble pas être dans ces dispositions et en lieu et place du rôle d’arbitre que l’on attendait de lui, est en train de jouer ouvertement pour son camp, commettant des fautes que nul n’ose siffler encore moins sanctionner. Et les actes qu’il est en train de poser suscitent crainte et inquiétude auprès d’une bonne frange des populations qui pensent que le président Sall est dans une logique de confiscation du pouvoir. Sinon comment comprendre le fait qu’à un an pile de la tenue de ce scrutin que les règles du jeu ne soient pas encore connues de même que les candidats. Pour le moment l’heure est à la recherche de moyens pour l’élimination de rivaux gênants, avec des méthodes antidémocratiques comme l’emprisonnement tous azimut des militants de l’opposition ou des subterfuges pour barrer la route aux primo votants qui peuvent tout remettre en cause. Pour parvenir à ses fins en mettant tout le monde au pas, le pouvoir a mis en place son dispositif consistant à conforter une partie des chefs de l’armée, de la police et des magistrats dans des positions de privilégiés par l’octroi de largesses et d’avantages divers pour les inciter à mater sévèrement les contestataires. Pour couronner le tout, les organes de gestion des élections comme la Ceni et autre ConseilConstitutionnel qui devaient être des arbitres sont loin de convaincre de leur neutralité. Dans ces conditions, il est très difficile, voire impossible d’espérer une élection transparente et démocratique.  Pour rappel, en février 2019, à la veille de la présidentielle, sitôt le sol sénégalais franchi après une longue absence, Abdoulaye Wade déclarait ceci : « Vos cartes d’électeurs, c’est de la fraude ! Il faut les brûler et éviter de les utiliser. », avait-t-il lancé, en wolof, devant un parterre de militants en liesse.  Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, le Pape du Sopi avait ajouté « Les listes électorales qui se trouvent au niveau des bureaux de vote, c’est aussi de la fraude. » avait-il tonné.  Non sans préciser qu’autant de fois les gens iront aux élections avec un tel fichier, autant de fois ils seront battus par Macky Sall. Comme pour enfoncer le clou, Wade avait encore affirmé que « le système électoral mis en œuvre par le président Macky Sall lui permet de se déclarer vainqueur au premier tour dans un système électoral à deux tours. Il avait pointé du doigt aussi l’existence de bureaux fictifs qui représenteraient « 357.000 voix ». La suppression ou l’empêchement des votes « de plus de 1,5 million de primo inscrits de voter par défaut de carte d’électeur » était également dénoncée par Me Wade. Lors d’une réunion élargie du comité directeur du parti démocratique sénégalais (Pds), le secrétaire général de ce parti avait déclaré que : « selon (ses) informations, le président Macky Sall a créé 352 420 faux électeurs. Les résultats des différents centres de vote sont calculés à partir de chiffres (…). Il y a le fichier qui donne déjà à Macky Sall un avantage de plus de 350 000 électeurs, et ça, ce n’est pas une élection », s’offusquait-il. Donc en appelant au boycott, l’ex président du Sénégal avait- il tort ? Avait-il raison ? Toujours est-il que les faits semblent lui avoir donnéraison au finish parce que le champion de l’écurie Wathiathia n’a fait qu’une bouchée de son opposition le 24 février, l’envoyant dans les pommes dès le premier coup de gong par un fulgurant coup ko. Groggy et se sentant floué sans pour autant pouvoir dire exactement par quel moyen ils l’ont été, les opposants avaient crié à la fraude. Vrai ou faux ? Toujours est-il qu’après sa réélection en 2019 le président Sall avait lancé un appel au dialogue et dans lequel il disait qu’il n’était plus dans les logiques de « Njucc Njacc ». Bon mais ne dit-on pas que l’habitude est une seconde nature ?En tout cas aujourd’hui ça craint vraiment mais il ne tient qu’au président Sall de les dissiper étant donné qu‘il a toutes les cartes en main, pour ne pas dire qu’il est à la fois le problème et la solution.

Source : Tribune


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