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SOUVERAINETE ALIMENTAIRE Pourquoi le pouvoir peine à la réaliser ?

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SOUVERAINETE ALIMENTAIRE

Pourquoi le pouvoir peine à la réaliser ?

Pourquoi malgré ses millions d’hectares de terres arables, de ressources hydriques et humaines, leSénégal continue de dépendre de l’étranger pour sa nourriture alors qu’il aurait pu assurer sa souveraineté alimentaire depuis belle lurette ?Pourtant ce n’est pas par manque de moyens car non seulement le Sénégal regorge de ressources naturelles mais sous prétexte qu’il a une bonne signature, le pouvoir emprunte des milliers de milliards au nom du peuple. Mais pour le pouvoir les priorités sont ailleurs.

Par El Hassane SALL

A l’approche de la Tabaski, les populations se plaignent du manque de moutons, ce qui risque de priver nombre de gorgorlous de mouton. D’ailleurs ils sont nombreux aujourd’hui à se demander pourquoi malgré ses millions d’hectares de terres arables, de ressources hydriques et humaines, le Sénégal continue de dépendre de l’étranger pour un approvisionnement en moutons alors qu’il aurait pu assurer son autosuffisance depuis belle lurette ? A chaque Tabaski, le pays est obligé de compter sur les voisins Mauritaniens ou Maliens pour un ravitaillement correct du marché. D’ailleurs combien de fois le pouvoir a-t-il promis à ses administrés une autosuffisance alimentaire mais qui à ce jour reste une illusion. Parce que pour y arriver cela suppose d’abord une bonne volonté politique. Mais il semble que c’est cette volonté qui manque le plus car le Sénégal a tout ce qu’il faut pour assurer sa souveraineté alimentaire, des millions d’hectares de terres arables, des ressources hydriques et 700 km de mer très poissonneuse etc. Il aurait seulement suffi que l’Etat soutienne financièrement et organise ces secteurs pour que les populations mangent à leur faim. Malheureusement ces secteurs sont laissés à quai au profit d’infrastructures de prestige. Pourtant il aurait seulement fallu que l’État procède à leur modernisation pour que le Sénégal atteigne l’autosuffisance et sorte du système de dépendance de l’importation des produits agricoles et de l’élevage. D’ailleurs il est incompréhensible que la vie soit aussi chère, que les populations peinent à se nourrir convenablement alors que leur pays disposed’autant d’atouts pour se tirer d’affaire. Aujourd’hui il aurait suffi que ceux qui ont en charge les destinées de ce pays fassent preuve de vision en exploitant ce potentiel au maximum pour que les populations soient soulagées. Grands pourvoyeurs d’emplois, ces secteurs auraient pu aussi réduire drastiquement le manque d’emplois des jeunes. A voir les milliers de jeunes qui arpentent les rues de la capitale pour vendre des bricoles, l’on ne peut s’empêcher de demander si les dirigeants ont le sens des priorités. Au lieu d’investir des milliers de milliards dans des infrastructures qui pour la plupart sont des gouffres à sous qui ne profitent qu’à quelques privilégiés, n’aurait-il pas mieux valu les mettre dans ces secteurs qui emploient plus de 7O% de la population rurale. Ce qui est étonnant est le fait que l’État ne cesse de déclarer que des milliards sont injectés dans ces domaines, mais à ce jour les résultats ne suivent pas et l’autosuffisance tant promise tarde à se réaliser. Pire aujourd’hui, de plus en plus on assiste à un bradage des terres au profit des étrangers qui s’adonnent à   l’agro business. Pendant ce temps les paysans locaux s’adonnent à une agriculture non compétitive occupée par 70% de la population active. Malgré ce fort taux de main d’œuvre elle peine à être performante. Pourtant l’État, pour rendre ces secteurs compétitifs aurait pu les moderniser   en mettant en avant la science. Parce que l’agriculture sénégalaise est encore très rudimentaire si on considère les moyens utilisés et les techniques culturales engagées dans le processus de production. Aussi tous les analystes s’accordent à proposer l’intensification de l’agriculture comme la solution de tous les problèmes. Et cette intensification passe nécessairement par des techniques révolutionnaires. Idem pour l’élevage qui doit être modernisé pour augmenter la production des bovins, ovins etc. ce qui aurait permis une autonomie. Malheureusement le Sénégal est obligé à chaque période de Tabaski comme c’est le cas actuellement de se rabattre sur les pays de sous régions pour approvisionner le marché en moutons alors qu’il a les moyens d’assurer son autosuffisance. Mais pour y parvenir il faut au préalable une volonté politique ferme, injecter suffisamment d’argent et mettre en place des techniques scientifiques car c’est par celles-ci que le développement de ces activités peut connaître des avancées de type majeur. Aussi les universités et autres instituts devraient pouvoir former des spécialistes aussi bien en agronomie qu’en génie-génétique en biologie animale etc. en nombre suffisant pour booster ces secteurs vitaux.

SOURCE : TRIBUNE


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