Sonko et Capitaine Touré unissent leurs voix pour une administration au service du développement
Sonko et Capitaine Touré unissent leurs voix pour une administration au service du développement
Dakar, Sénégal – Lors de la première édition du concours inter-universitaire des étudiants, tenue ce lundi au CICAD, le Premier ministre Ousmane Sonko a lancé un appel fort en faveur d’un assainissement en profondeur de l’administration sénégalaise. Quelques heures plus tard, le Capitaine Touré, une autre figure emblématique du gouvernement, a renchéri dans le même sens, dénonçant les résistances internes qui freinent la mise en œuvre des réformes du nouveau pouvoir.
Sonko : “L’administration doit redevenir un outil au service du citoyen”
Prenant la parole devant une assemblée composée de jeunes universitaires, Ousmane Sonko a dressé un constat sévère sur l’état de l’administration sénégalaise. « Je puis vous assurer que le plus grand combat pour les prochains mois est celui de l’assainissement de notre administration, qui souffre de beaucoup de maux liés à la qualité du service à l’usager », a-t-il déclaré.
Pour le Premier ministre, les problèmes actuels sont en partie dus à une formation de base insuffisante et à une culture administrative dépassée, où l’usager est souvent perçu comme redevable. « Il faut que l’administration redevienne un outil au service du citoyen », a-t-il insisté.
Sonko a également pointé du doigt le manque de corrélation entre les objectifs de développement du pays et le fonctionnement de l’administration. « Il faut que cette administration redevienne une administration du développement. Elle ne l’est pas ou elle ne l’est pas suffisamment aujourd’hui », a-t-il conclu.
Capitaine Touré : “Les résistances internes, un frein dangereux”
Dans une prise de position complémentaire, le Capitaine Touré a lui aussi dénoncé l’impact des résistances internes sur l’efficacité de l’administration. Selon lui, certains fonctionnaires et responsables refusent de reconnaître l’autorité du nouveau pouvoir, adoptant une posture systématiquement opposée au changement.
« Ces gens, pour la plupart, nous voient comme des arrivistes ou des parvenus au pouvoir et s’évertuent systématiquement à s’ériger en forces centrifuges face à notre dynamique de changement systémique », a-t-il dénoncé.
Touré a également décrit une réalité préoccupante : des directeurs, députés, et responsables nommés sont tournés en ridicule ou défiés par des collaborateurs réfractaires. Certains militants sont mis au ban ou arrêtés sans raison valable, dans ce qu’il qualifie de vengeance pour des luttes politiques passées.
Un appel à la fermeté et à la solidarité
Le Capitaine Touré a mis en garde contre les risques d’une complaisance envers ces éléments subversifs. « Vouloir plaire et faire plaisir à des fonctionnaires qui nous ont combattu corps et âme, au détriment de l’intérêt supérieur du peuple, peut être fatal », a-t-il affirmé.
Citant le capitaine Thomas Sankara, il a souligné la nécessité d’une action rapide et résolue : « L’étreinte de ces fonctionnaires réactionnaires doit être rapidement annihilée, au risque de ramer à contre-courant. »
Pour les deux figures gouvernementales, la transformation de l’administration sénégalaise en un outil véritablement au service des citoyens et du développement est une priorité absolue. Ils appellent à une solidarité accrue entre les gouvernants pour mener à bien cette mission cruciale.
Alors que le nouveau pouvoir fait face à de fortes attentes populaires, ces déclarations montrent la détermination du gouvernement à mettre en œuvre ses réformes malgré les obstacles internes. La balle est désormais dans le camp des décideurs pour traduire ces engagements en actions concrètes.
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