Sénégal : l’opposition lance le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR)
Sénégal : l’opposition lance le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR)
Dans un contexte de tensions politiques croissantes, l’opposition sénégalaise s’est réunie ce dimanche pour annoncer la création d’une nouvelle alliance politique : le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR). Cette initiative vise à réaffirmer leur engagement à défendre les valeurs fondamentales de la République, qu’ils estiment gravement menacées par la gouvernance actuelle du parti Pastef.
Parmi les figures de proue de ce mouvement, on retrouve Khalifa Sall, Oumar Sarr, Modou Diagne Fada, Anta Babacar Ngom, et d’autres acteurs majeurs de l’opposition. Lors de cette rencontre, ils ont dénoncé une “rupture nette” avec les pratiques démocratiques consensuelles qui ont longtemps caractérisé le Sénégal. Selon eux, l’accession au pouvoir du Pastef marque un tournant inquiétant pour la démocratie sénégalaise.
Des atteintes aux libertés dénoncées
Dans sa déclaration liminaire, le FDR a sévèrement critiqué ce qu’il appelle “une logique de règlement de comptes” et une volonté de restreindre les libertés fondamentales. Le Front a dressé un tableau sombre de la situation actuelle :
• L’incarcération et la poursuite judiciaire de journalistes et opposants pour leurs opinions ;
• La destitution du maire de Dakar dans des conditions jugées “indignes d’un pays démocratique” ;
• La levée controversée de l’immunité parlementaire d’un député ;
• L’interdiction systématique des manifestations pacifiques.
Le FDR déplore également une “désillusion généralisée” qui, selon eux, gagne du terrain à travers le pays, alimentée par une gouvernance qu’ils qualifient de répressive et anti-démocratique.
Les revendications du Front
Le FDR s’engage à mobiliser les forces vives de la nation pour résister aux politiques actuelles. Le mouvement place en priorité :
• La libération immédiate et inconditionnelle de tous les prisonniers politiques ;
• La fin des persécutions contre les opposants, journalistes et voix critiques ;
• Le respect des droits constitutionnels, notamment la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement.
En parallèle, le Front appelle à une gestion démocratique du processus électoral. Cela inclut :
• L’ouverture de concertations politiques pour évaluer les élections présidentielle et législatives ;
• La révision concertée du Code électoral et des lois sur les partis politiques, dans le respect du pluralisme.
Un appel à l’action
Le FDR, dans sa vocation de rassembler et d’unir, promet d’engager dans les semaines à venir des actions décisives pour redonner espoir au peuple sénégalais. Le mouvement s’inscrit dans une dynamique de résistance pour restaurer les valeurs démocratiques et freiner ce qu’il considère comme une dérive autoritaire.
Le lancement de cette alliance marque une nouvelle étape dans la lutte politique au Sénégal, alors que les regards se tournent vers les prochaines initiatives du FDR et la réaction du pouvoir en place.
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