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Rejet de la proposition d’abrogation de l’amnistie : Thierno Alassane Sall dénonce une “magouille” du régime PASTEF

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Rejet de la proposition d’abrogation de l’amnistie : Thierno Alassane Sall dénonce une “magouille” du régime PASTEF

Thierno Alassane Sall (TAS), leader du parti République des Valeurs / Reewum Ngoor, a vivement réagi après le rejet par le bureau de l’Assemblée nationale de sa proposition de loi visant à abroger l’amnistie adoptée en 2024. Selon les députés, cette initiative aurait un impact budgétaire trop lourd pour l’État. Une justification que TAS qualifie de simple prétexte, dénonçant une « manœuvre politicienne » orchestrée par PASTEF.

Un rejet qualifié d’illégal et partisan

Dans un communiqué transmis à Dakaractu, l’ancien ministre fustige la décision du bureau de l’Assemblée, qu’il accuse de violer la procédure législative prévue par l’article 60 du règlement intérieur de l’institution. Il rappelle que cet article stipule que toute proposition de loi doit être officiellement enregistrée et portée à la connaissance de l’Assemblée nationale avant d’être examinée. Or, selon lui, cette étape n’a jamais eu lieu pour son texte.

« Le président de l’Assemblée nationale a sciemment court-circuité la procédure légale en refusant de soumettre notre proposition aux députés. Il a préféré suivre un chemin arbitraire, dicté par des considérations partisanes », s’indigne TAS.

Une justification financière jugée absurde

Le rejet de la proposition d’abrogation de l’amnistie a été motivé par l’article 82, alinéa 2 de la Constitution, qui interdit toute initiative parlementaire entraînant une baisse des ressources publiques ou une augmentation des dépenses sans contrepartie budgétaire. Mais pour TAS, cet argument ne tient pas.

« Le régime PASTEF tente de faire croire aux Sénégalais que rendre justice coûterait trop cher à l’État. C’est l’une des applications les plus absurdes de l’irrecevabilité financière que nous ayons jamais vues », critique-t-il. Il va même jusqu’à établir une comparaison frappante : « C’est comme si l’on rejetait une loi abrogeant la peine de mort sous prétexte que l’incarcération des condamnés coûterait plus cher que leur exécution. »

Un refus assumé de juger les crimes de 2021-2024

TAS accuse le régime en place de bloquer toute tentative de justice pour les événements survenus entre 2021 et 2024. « En verrouillant le bureau de l’Assemblée nationale, PASTEF confirme son refus catégorique d’abroger la loi d’amnistie et d’ouvrir la voie à des poursuites judiciaires », martèle-t-il.

Il rappelle que son initiative était accompagnée d’une note démontrant qu’elle ne créait ni nouvelle dépense ni perte de recettes pour l’État. « Le Sénégal dispose déjà d’un budget destiné au fonctionnement de la justice. Il n’y a donc aucun surcoût lié à la tenue de procès pour ces crimes », affirme-t-il.

Vers une contre-offensive politique

Dans son communiqué, TAS accuse le pouvoir en place de sacrifier la justice sur l’autel des intérêts politiques. « PASTEF/JAAY DOOLE opte officiellement pour la magouille et l’injustice, au vu et au su de tous », dénonce-t-il.

Il annonce par ailleurs une conférence de presse ce jeudi, au cours de laquelle son parti République des Valeurs promet de nouvelles révélations sur ce qu’il qualifie de « dérive autoritaire » du régime en place.
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