Qui pour régulariser le ministère de la communication?
Qui pour régulariser le ministère de la Télécommunication ?
Le ministère de la Communication semble lui-même avoir besoin d’une régularisation tant sa gestion de la prétendue démarche de mise en conformité des médias s’apparente à une parodie. Plutôt que de privilégier la rigueur et la discrétion, il multiplie les points de presse et déclarations publiques, souvent suivis de rétractations embarrassantes.
Lors de sa dernière sortie, Abibou Dia, représentant du ministère, a admis des “erreurs humaines” ayant conduit à l’exclusion injustifiée de plusieurs organes de presse. Il promet désormais des “vérifications additionnelles” avec des acteurs tels que l’URAC et l’APPEL pour tenter de rattraper ces manquements.
Cette annonce marque déjà la deuxième conférence de presse en moins d’un mois où les autorités reconnaissent des défaillances. La gestion précipitée de cette opération soulève de nombreuses interrogations : pourquoi s’empresser de publier une liste sans avoir mené les vérifications nécessaires ? Pourquoi ne pas informer directement les responsables des médias rejetés avant toute annonce publique ?
Aujourd’hui, plus de 300 médias se retrouvent bloqués, sans connaître les raisons précises de leur rejet. Certains patrons de presse arrivent à joindre le ministère, d’autres restent sans réponse. Cette inégalité de traitement renforce les soupçons d’arbitraire.
Si la volonté était véritablement de régulariser, cela aurait dû se faire dans le respect des normes : une communication préalable aux intéressés, suivie d’une annonce publique, aurait été la démarche logique. Au lieu de cela, le ministère a préféré le spectacle médiatique.
Ironiquement, cette gestion rappelle plus une entreprise de télécommunications où l’urgence est de gérer des flux de données plutôt que de garantir la transparence et la rigueur dans les décisions. Les médias, pourtant piliers de la démocratie, méritent mieux qu’une régularisation bancale et approximative.
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