Pastéf dénonce des “attaques verbales” contre les institutions et appelle à la régulation des médias

Pastéf dénonce des “attaques verbales” contre les institutions et appelle à la régulation des médias
Dakar, 23 mars 2025 – Dans un communiqué officiel publié ce samedi, le parti Pastéf – Les Patriotes a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de “détournement inacceptable du temps d’antenne du service public d’information”. Selon le parti, certains chroniqueurs politiques profiteraient de leur statut pour mener des attaques verbales contre les institutions et les détenteurs du pouvoir, allant jusqu’à l’insulte et la diffamation.
Un appel aux organes de régulation
Face à cette situation, Pastéf interpelle directement le Conseil national de régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED). Le parti demande à ces instances de remplir pleinement leur rôle afin de mettre un terme à ces dérives, qu’il juge contraires aux valeurs du vivre-ensemble.
“Ces injures publiques, proférées et tolérées par le silence complice de certaines rédactions, soulèvent des interrogations légitimes sur une éventuelle connivence entre certains médias et ces chroniqueurs-insulteurs”, peut-on lire dans le communiqué signé par le Bureau politique du parti.
Un cadre légal à respecter
Pastéf rappelle que si la liberté d’expression et de la presse est un droit fondamental inscrit dans la Constitution sénégalaise, elle ne doit pas être un prétexte pour justifier des propos injurieux ou diffamatoires. Citant l’article 10 de la Constitution, le parti insiste sur le fait que l’exercice de ce droit ne doit pas porter atteinte à l’honneur d’autrui ni troubler l’ordre public.
“Le droit à l’information, en tant que norme à valeur constitutionnelle, ne saurait être un prétexte pour tolérer de telles dérives”, ajoute le communiqué.
Un communiqué en réaction à des propos polémiques
Cette déclaration de Pastéf fait suite aux événements survenus vendredi dernier, lorsqu’un chroniqueur s’en est violemment pris au Premier ministre, allant jusqu’à le traiter de menteur en des termes jugés irrespectueux et irresponsables. Selon le parti, ces propos ont dépassé le cadre du débat contradictoire pour tomber dans l’injure et l’insulte, une dérive inacceptable pour un acteur du paysage médiatique.
Face à cette situation, Pastéf insiste sur la nécessité d’un débat public respectueux, où la critique, légitime en démocratie, ne doit pas se transformer en invective gratuite.
Opinions Libres