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OFFRE POLITIQUE DU POUVOIR EN PLACE POUR 2024 Entre fonctionnaires milliardaires et vieux chevaux de retour du système

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OFFRE POLITIQUE DU POUVOIR EN PLACE POUR 2024

Entre fonctionnaires milliardaires et vieux chevaux de retour du système

Le top départ de la présidentielle de 2024n’est pas encore donné mais déjà les candidats s’alignent dans les starting blocks, d’autres sont embuscade. Des aspirants au pouvoir dont certains sont des fonctionnaires milliardaires tandis que d’autres sont des vieux chevaux de retour du système. Des candidats qui auront fort à faire pour convaincre des populations, étreintes par une soif inextinguible de changement, en quête de candidat détenteur d’une offre programmatique sérieuse qui pourra enfin assouvir leur faim de rupture.

El Hassane SALL

Embourbé dans une mal gouvernance dans laquelle les politiciens l’ont plongé depuis des décennies, le Sénégal peine à trouver des dirigeants intègres et désintéressés qui le sortiront de la mauvaise passe dans laquelle il s’enfonce au fil des années. Malgré deux alternances survenues en 2000 et 2012, rien n’a fondamentalement changé et les mêmes pratiques qui avaient cours depuis les indépendances sont toujours d’actualité et se sont même exacerbées depuis 2000. Continuité de l’Etat oblige ! D’ailleurs les candidats qui salivent pour le moelleux fauteuil sont pour la plupart   composés de fonctionnaires milliardaires et de vieux chevaux de retour du système. Un système en place depuis les indépendances, qui est en perte de vitesse,mais qu’ils ne veulent pour rien au monde,voir s’effondrer. Ces deux extrêmes ont la jouissance des opportunités –dues et induesqu’offre le système. Ce qui est curieux dans la situation vécue aujourd’hui par le pays est le fait que la plupart des aspirants au pouvoir qui disent vouloir changer le cours des choses, onttous occupé des postes de responsabilité dans les différents gouvernements. Mais c’est comme si l’accession de Macky Sall à la magistrature suprême avait débridé leurs ambitions de gérer le pays. Aujourd’hui ils sont des fonctionnaires milliardaires. Ont-ils profité de leur position dans les hautes sphères de l’Etat pour se constituer un butin de guerre ? Une question qui mérite réponse d’autant que parmi ces candidats on ne compte pas de gens qui ont hérité de milliards ou créé des business florissants qui ont pu leur procurer autant de milliards.

Projets de société inexistants

Ce qui nous parait assez contradictoire est le fait que parmi ces candidats qui se bousculent pour être calife à la place du calife, certains ont à un moment donné eu maille à partir avec la justice pour des problèmes de détournementde deniers et de mauvaise gestion et trainent des protocoles, pardon casseroles. D’ailleurs l’ancien ministre Thierno Alassane Sall n’avait pas tort de dire qu’il trouve « que certains délits ou crimes qui, une fois constatés ou actés, devraient exclure définitivement les personnes concernées à la gestion des ressources publiques». « Pensez-vous normal qu’on puisse confier les deniers de la République, la gestion de ce pays à des personnes qui ont été déjà condamnées ou qui portent de fortes présomptions de détournement de deniers publics ». Se demande-t-il. Dès lors pouvons-nous nous attendre de leur part unerupture, une fois aux manettes de la République ? Pour dire que ce sont les mêmesqui viendront promettre une gestion rigoureusede l’argent public. De toute façon « lespromesses n’engagent que ceux qui y croient »comme le soutenait un ancien chef de l’Etat.  Parce qu’on verrait mal un candidat dont l’origine de la fortune suscite des interrogations prendre des mesures pour assainir les finances publiques. Alors le que les Sénégalais aspirent de plus en plus à être dirigés autrement car fatigués d’être menés en bateau par des politiciens plus soucieux de se servir que de servir. Mais ces candidats sont assez futés pour revêtir le manteau du bon samaritain qui n’a comme seule et unique ambition d’abréger les souffrances de ses compatriotes. Mais il convient de demander est-ce que l’électeur sénégalais dans sa frange jeune qui aspire à un réel changement de la manière dont le pays est géré va adhérer au discours des tenants du système qui n’entendent que le perpétuer encore et toujours ?

SOURCE : TRIBUNE


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