Ndèye Khady Ndiaye : retour sous les projecteurs, maladresses en série et polémique autour de “Sweet Beauté”

Ndèye Khady Ndiaye : retour sous les projecteurs, maladresses en série et polémique autour de “Sweet Beauté”
Ndèye Khady Ndiaye est de retour. L’ancienne patronne de l’institut Sweet Beauté, impliquée dans l’affaire Adji Sarr qui a marqué la vie politique sénégalaise ces dernières années, fait de nouveau parler d’elle à travers une série de vidéos diffusées sur TikTok. Mais cette réapparition, loin de susciter la compassion ou l’adhésion, a rouvert des blessures et provoqué une vive polémique.
Dans une première vidéo, elle affirme avoir eu « un rôle décisif dans ce pays », allant jusqu’à dire que « le président m’aurait donné n’importe quelle somme d’argent si je lui avais demandé ». Elle ajoute, avec une pointe d’amertume, n’avoir jamais reçu le moindre remerciement ni d’Ousmane Sonko, ni de Bassirou Diomaye Faye, ni de leurs épouses. Mais c’est surtout une phrase qui a choqué l’opinion : « Rewmi maa moy boroom » (ce pays m’appartient).
Tentant de calmer le tollé, elle publie une seconde vidéo pour clarifier ses propos. Mais en voulant s’expliquer, elle enchaîne les maladresses et ne fait qu’aggraver les choses. Le ton, les mots et le moment ont laissé un goût amer. Car pour beaucoup, Ndèye Khady Ndiaye donne l’impression de réclamer des honneurs ou une récompense pour avoir dit la vérité dans une affaire où la justice, la politique et la morale se sont douloureusement entremêlées.
Mais la controverse ne s’arrête pas là.
Ndèye Khady Ndiaye a récemment rouvert un salon de beauté… sous le même nom que l’ancien : Sweet Beauté. Un choix qui a profondément choqué une partie de l’opinion. Nombreux sont ceux qui estiment qu’en mémoire des victimes, notamment ceux qui ont perdu la vie dans les manifestations liées à cette affaire, elle aurait dû tourner la page et éviter de reprendre ce nom chargé de symboles et de souffrance. Pour eux, ce n’est pas un simple branding commercial, mais un acte de provocation ou, au mieux, une preuve d’insensibilité.
Une parole mal maîtrisée, un retour mal calibré
Dans un contexte où le pays tente de se relever des tensions passées, où la jeunesse réclame justice, équilibre et vérité, la démarche de Ndèye Khady Ndiaye passe mal. Revendiquer un rôle historique et réclamer de la reconnaissance pour avoir dit la vérité pose question. Car si dire la vérité devient un acte à monnayer ou à célébrer, alors que reste-t-il du devoir de conscience ?
Le respect de la mémoire collective exige parfois le silence, ou du moins la pudeur. En réutilisant le nom Sweet Beauté et en multipliant les sorties mal inspirées, Ndèye Khady Ndiaye brouille encore plus son image. Elle semble aujourd’hui plus animée par une volonté de reconnaissance personnelle que par une réelle volonté de contribuer à la vérité ou à la paix sociale.
Son retour, qui aurait pu être discret et digne, s’est transformé en un enchaînement de maladresses. À l’heure où les Sénégalais aspirent à tourner la page, ces déclarations, perçues comme inappropriées, viennent rappeler l’importance de la retenue, du respect des morts… et de la responsabilité dans l’espace public.
Opinions Libres