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MALGRE LES MESURES PRISES CONTRE LES ACCIDENTS DE LA ROUTE La situation prend des mesures disproportionnées

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MALGRE LES MESURES PRISES CONTRE LES ACCIDENTS DE LA ROUTE

La situation prend des mesures disproportionnées

Malgré les mesures prises par le pouvoir contre les accidents de la route, tolérance zéro, dix commandements de Macky Sall, plan national de sécurité routière, dont l’objectif est de réduire les accidents de la route de 35 % d’ici 2025, sans compter les 22 commandements annoncés par le Pm Amadou Ba après le tragique accident de Sikilo, la situation continue de prendre des mesures disproportionnées. L’accident survenu avant-hier à quelques km de Louga et qui a vu 24personnes y perdre leur vie montre que toutes les mesures prises sont inopérantes pour ne pas dire qu’elles sont au point mort.

Par El Hassane SALL

Malgré la pléthore de mesures prise par le pouvoir pour juguler l’hécatombe sur les route, la série macabre se poursuit avec un accident survenu avant-hier à quelques km de Louga et qui a fait 23 victimes. Finalement c’est à se demander si le gouvernement a la solution pour régler définitivement ce problème ou manque-t-il de poigne pour faire appliquer les mesures qu’il prend. Parce qu’il a toujours pris des mesures mais à ce jour restées inefficaces. En effet, en 2016, face à la recrudescence des accidents mortels, le Chef de l’État avait lorsde la cérémonie de lancement du projet « Train Express Régional », invité le Gouvernement à prendre toutes les mesures qu’imposait la situation. « Je m’arrête là pour m’incliner devant la mémoire des victimes de la route et pour dire au Gouvernement de prendre toutes les mesures qu’impose la gravité de la situation. » Sur le contrôle technique des véhicules avec une tolérance zéro. Sur le respect dans la délivrance des permis de conduire et sur le contrôle permanent de la route de jour comme de nuit par les brigades routières afin de réduire de manière significative ces accidents mortels qui sont inacceptables pour un pays qui se veut en développement. » Mais cela a-t-il été fait ?  Apparemment non, car le président était revenu à la charge en 2019 pour uneréduction drastique des accidents de la route. Ainsi, le président Macky avaitil mis en place ses dix commandements. Il s’agissait en fait de dix mesures prises àl’issue d’un Conseil interministériel tenu le 9 février 2019. Des mesures qui devaient entrer en vigueur dans l’immédiat. Mais le constat est que ces mesures sont comme d’habitude, restées inopérantes. Pour preuve, la première de ces mesures était l’immobilisation et la mise en fourrière de tout véhicule en circulation qui n’a pas été présenté à la visite, sans motif valable, à l’expiration du délai de la visite technique. Etaient également concernés les véhicules dont l’état de vétusté menace gravement la sécurité des personnes ou des biens. Mais à ce jour les guimbardes et les cercueils roulants continuent de circuler tranquillement et librement au vu et au su des forces de l’ordre sans être le moins du monde inquiété. Pire, ledirecteur des Transports routiers, Cheikhou Oumar Gaye, révélait en juillet   2019 que près de la moitié des véhicules à Dakar n’ont pas fait de visite technique. Plus grave, « beaucoup de ces voitures circulent dans la capitale avec de faux documents.»  Avait-il ajouté. Face à toutes ces informations, le pouvoir qu’a fait l’Etat pour prendre le taureau par les cornes ? Et ce qui frustre le plus est qu’à chaque fois qu’une catastrophe survient le gouvernement s’empresse de monter au créneau pour servir   la même rengaine : « l’Etat prendra les mesures nécessaires pour faire toute la lumière sur cette affaire.  Une enquête sera diligentée, les responsabilités situées et les coupables punis » et patati patata. Bref des formules toutes faites sont servies, le temps que l’orage passe. Ce fut encore le cas après l’accident de Sikilo (Kaffrine) qui avait fait plus de 40 morts en janvier dernier et qui a vu toute la République se déplacer sur les lieux, au premier chef le président. Suite à cette catastrophe, le gouvernement avait tenu un conseil interministériel d’urgence le 10 janvier 2023. L’instruction donnée au différents départements ministériels concernés était très claire. « Plus jamais ça sur nos routes », avait lâché le Premier Ministre Amadou Ba qui dans la foulée avait annoncé « 22 commandements » pour venir à bout des accidents de la route. Une batterie de mesuresprise tambour battant, mais, qui, plus de 7 mois après, sont restées inopérantes car l’hécatombe sur les routes se poursuit. Pour dire qu’à ce jour, c’est comme si ces mesures n’existaient pas parce que rien n’a absolument changé et la série macabre continue de plus belle.

SOURCE : TRIBUNE


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