Le billet de Nguenbalé: La valse des corniauds
Depuis 1992, avec le Code Électoral Consensuel de feu Keba Mbaye, le Sénégal organise des élections acceptables et maîtrisées par toutes les parties prenantes. Même si après les Locales de 1996 qui correspondaient avec l’Acte II de la Décentralisation on a dû réajuster. Avec la mise en place de l’ONEL( Observatoire National des élections) actuelle CENA( Commission Électorale Nationale Autonome).
Les Élections législatives de 1998 ont servi de test à ce nouvel organe de contrôle qui à réussi sa mission sous la houlette de feu Général Mamadou Niang.
Et c’est avec cet organe de contrôle des élections que l’Alternance I est survenue en 2000. Sans oublier tous les ajustements qu’il y a eu au ministère de l’intérieur pour soustraire les politiques à l’organisation et du contrôle des élections. Tout cela pour a pour objectif d’aboutir à des scrutins qui ne pourraient souffrir de contestations majeures. Un monde parfait n’existe pas mais au lendemain de chaque élection les Sénégalais retournent à leurs activités. Ce, depuis les élections présidentielle et législatives de 1993.
Mais depuis un certain temps des acteurs politiques du Sénégal, du pouvoir comme du contre pouvoir, sont dans une telle frénésie qu’ils en oublient les vertus essentielles d’un leadership : Patriotisme, Responsabilité, Réserve, Retenue. De surcroît les les boulevards, les rues, les avenues du Code Électoral ils n’en ont cure.
Une seule logique les anime: participer aux élections et gagner quel qu’en soit le prix. Et dès qu’on rencontre un obstacle ce sont des bravades, des menaces, de la surenchère pour « triompher ». En mettant entre parenthèses les Institutions, les lois qui régissent la République et qui leur assure une citoyenneté non écorchée.
« Retenez moi sinon je fais un malheur », » Je gagne sinon il n’y aura plus la paix dans ce pays »………..
Des déclarations qui rappellent une époque lointaine à jamais révolue même si beaucoup ne le savent pas.
Ce pays est le nôtre et c’est nous qui en feront ce qu’il sera.
La politique spectacle, la valse des corniauds on peut aisément s’en passer.
Me Abdoulaye Wade a fait une traversée du désert au bout de laquelle il n’a conservé que sa vie. Malgré les nombreuses occasions qui lui étaient offertes pour accéder aux pouvoir il n’a jamais cédé. Ne voulant pas marcher sur des cadavres pour ce faire. Il accéda au pouvoir dans un pays politiquement et socialement stable. C’est un grand parmi les grands. Il a toujours mis les intérêts du pays avant les siens.
Wagane Faye
Professeur d’anglais
E-mail ngenbale@hotmail.fr