Israël – Iran: le véritable enjeu du Moyen Orient

*Israël – Iran: le véritable enjeu du Moyen Orient*

Longtemps l’Iran a été une carte centrale de l’Occident au Moyen Orient. Et, ce, depuis l’élimination de l’ancien chef du gouvernement iranien, Mossadegh.
Cette riposte s’est faite par des balles à blanc. C’est à dire que les missiles sont arrivés avec des pétards. Pour insulter l’ennemi ainsi. Les différentes ripostes israéliennes sont en réalité des ripostes américaines. Pour amener l’Iran à revenir à ses anciennes amours avec l’Occident . Et, ce, au détriment des deux géants que sont la Chine et la Russie.
Israël trouve son compte en pensant anéantir ou, au moins, réduire la force de l’Iran. Qui se base principalement sur la force et la portée de ses missiles. Pour demeurer l’unique gendarme au Moyen Orient pour le compte de l’Occident.
Mais l’Iran voudrait bien trouver un modus vivendi avec l’Occident sans se faire harakiri. Et si aujourd’hui cette actuelle future alliance irano americaine se réalisait le rôle d’Israël diminuerait en importance. Et ainsi l’Amérique ferait d’une pierre deux coups.
D’une part elle affaiblirait Israël par l’Iran . Et de l’autre un Israël affaibli serait plus flexible pour la solution des deux États israélo-palestiniens . C’est à dire pour un nouvel État palestinien. Mais les Américains voudraient qu’un futur État palestinien et le nouvel État d’Israël dimensionné autrement fonctionnent comme nos reins. Deux reins valent mieux qu’un.
L’enjeu devient, donc, clair. Est-ce que l’Iran va prendre la place d’Israël pour tenir tranquilles les pays qui pompent le pétrole? Parce que dans la zone arabo persique c’est trente millions de barils/jour qui s’y pompent. Dont treize millions dans la seule Arabie Saoudite, entre deux et trois millions aux Émirats.. Si vous prenez l’Iran, l’Iraq et le Koweït vous avez presque sept millions de barils/jour. S’ y ajoutent les petites quantités ça et là. Sultanat d’Oman, Bahreïn, Qatar…. Si on intègre la Libye au Moyen Orient avec ce qui se pompe au Yémen et Syrie on ne sera pas loin des trente millions de barils/jour.
C’est la sécurité de ce « vaisseau sanguin » qui fait que c’est vital. Ce n’est pas de la politique pour la politique. Encore moins de la diplomatie pour la diplomatie. Mais une raison de vivre de l’Occident . Parce que si , aujourd’hui, pour une raison ou une autre, le détroit d’Ormuz était fermé l’Occident ne pourrait pas le supporter au delà de quatre vingt dix jours. Le temps que ses réserves et les livraisons en cours s’épuisent.
C’est pour éclairer la lanterne des lecteurs que nous avons voulu faire cette analyse pour approfondir afin que l’on puisse comprendre. Tout le reste n’est que diversion.

Dr Ahmed Khalifa Niasse