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Ismaila Madior Fall constitutionnalise le wax waxete

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POUR VALIDER LE 3EME MANDAT DE MACKY SALL

Ismaila Madior Fall constitutionnalise le wax waxete

Entre le Ismaila qui avait invalidé le troisième mandat de Wade en 2012 et le Madior qui avait exclu toute possibilité pour le président Sall de briguer un 3 eme mandat en 2024 pour ensuite tenter de faire croire le contraire en se réfugiant derrière des arguments du genre « on peut changer de parole si les circonstances se présentent. » A quel Ismaila Madior se fier finalement ?

Par El Hassane SALL

Entre le Ismaila qui avait invalidé le troisièmemandat de Wade en 2012 et le Madior qui avait exclu toute possibilité pour le président Sall de briguer un 3 eme mandat en 2024 pour ensuite tenter de faire croire le contraire en se réfugiant derrière desarguments du genre « on peut changer de parole si les circonstances se présentent. » A quel Ismail Madior se fier finalement ? Une question qui mérite réponse. Parce qu’on ne saurait comprendre le fait qu’il vienne les regarder dans le blanc des yeux pour tenter de défendre un troisième mandat du président Sall alors qu’il leur avait déclaré ce qui suit : « Je me rends compte que les gens ne lisent pas les textes. Si les gens continuent à dire qu’il est possible que le président fasse un troisième mandat, je me dis qu’on n’a pas lu les textes, notamment l’article 27, qui dit très clairement que « nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs ». C’est ce qu’avait dit et répété le constitutionnaliste. Ajoutant au passage : « la révision de la constitution est claire. Cela veut dire que la question du troisième mandat ne se posera plus dans l’histoire du Sénégal. La Constitution ne laisse place à aucune interprétation: nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », avait-il répété à 3 reprises. Après un argumentaire aussi limpide, aussi clair que l’eau de roche, il n’y a plus de place à une quelconque interprétation ; à moins que le garde des Sceaux ne prenne ses compatriotes pour des sots en voulant « constitutionnaliser » ce qui n’est rien d’autre qu’un Wakh Wakhete. Parce que rien ne saurait justifier qu’Ismaila Madior Fall veuille faire gober à ses compatriotes « qu’on peut changer de parole si les circonstances se présentent » alors que tout le monde sait que le 3 eme mandat peut être une menace pour la paix et la stabilité du pays. C’est pourquoi d’ailleurs le président Sall avait dit à la face du monde qu’il ne se représenterait pas en 2024. C’est pourquoi il serait intéressant que le garde des Sceaux explique à ses compatriotes ce qui a bien pu changer entre temps pour qu’il puisse se renier aussi facilement. Ce n’est pas parce qu’on est en politique qu’on peut dire et se dédire sans problème, comme si la politique ne s’accommodait pas de parole donnée. Pourtant la parole de l’autorité devait être d’autorité mais aujourd’hui on assiste de plus en plus à une certaine banalisation de la parole de l’autorité. Aussi y a-t -il à regretter à travers de tels comportements, qu’un message très négatif soit envoyé à la jeune génération, qui constitue l’avenir de notre pays, qui pourrait croire que ce n’est pas très grave de dire une chose, puis de se dédire sans coup férir. Et ce qui est à regretter surtout est que ce débat sur le 3 eme mandat n’aurait jamais dû se (re) poser   d’autant que le président Sall lui-même   disait ceci: « nous pouvons faire de la politique en étant éthique, en vivant des valeurs de dignité et en respectant sa parole. Parce que pourquoi voulez-vous que la politique soit un milieu où il n’yaurait pas d’éthique, on dit, on se dédit. Finalement comment voulez-vous qu’on vous fasse confiance » ? avait demandé le président Sall, avant de tonner : «la politique, c’est le respect de la parole donnée, sinon ce n’est pas la peine. » Mais aujourd’hui c’est comme si le pouvoir rendait amnésique car on a vraiment du mal à croire que ce sont les mêmes qui prônaient la rupture et la gouvernance sobre et vertueuse. Finalement Coluche le célèbre humoriste n’avait pas tort de dire : « c’est pas compliqué, en politique, il suffit d’avoir une bonne conscience, et pour ça il faut avoir une mauvaise mémoire ! »


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