Guy, le funambule
Guy, le funambule
Guy a toujours cherché l’équilibre. C’est presque une obsession chez lui, une nécessité impérieuse qui dicte son engagement, ses prises de parole, ses positions publiques. Sur le fil de l’actualité politique, il avance avec prudence, oscillant entre dénonciation et retenue, entre radicalité et mesure. Mais parfois, cette quête de l’équilibre l’a poussé à des attaques irrationnelles contre le pouvoir, comme s’il refusait de pencher trop d’un côté et qu’il lui fallait impérativement compenser.
L’équilibre comme principe… et comme piège
Dans l’arène politique, Guy s’est toujours présenté comme une voix libre, refusant de se laisser enfermer dans une case. Il fustige les dérives du pouvoir avec une vigueur qui force le respect, mais il sait aussi rappeler à l’opposition ses propres incohérences. Il se veut un arbitre du débat national, une conscience critique qui n’épargne personne. Pourtant, à force de vouloir équilibrer à tout prix, il lui arrive de basculer dans l’excès inverse : attaquer le pouvoir non par conviction profonde, mais pour ne pas donner l’impression de s’aligner.
Certains y voient une posture, d’autres une stratégie. Guy semble parfois frapper aveuglément, comme si le simple fait de critiquer l’autorité suffisait à le conforter dans son rôle d’homme intègre et impartial. Il ne peut se résoudre à être perçu comme trop indulgent à l’égard d’un camp. Alors, même lorsqu’une critique n’est pas forcément fondée, il la formule quand même, histoire de maintenir cet équilibre qu’il affectionne tant.
Un funambule sur le fil du discours
C’est ce qui fait sa force, mais aussi sa faiblesse. Son refus du dogmatisme et des engagements aveugles en fait une voix précieuse dans le paysage politique et médiatique. Mais son besoin viscéral d’équilibre l’amène parfois à des attaques qui manquent de substance, comme s’il craignait d’être catalogué dans un camp plus que dans un autre.
Guy avance sur un fil, et il le sait. Son défi sera de ne pas confondre équilibre et posture artificielle, sous peine de voir sa voix perdre de sa crédibilité. Car à trop vouloir compenser, on finit par déséquilibrer son propre discours.
PMD