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ENIEME APPEL AU DIALOGUE DU PRESIDENT SALL A L’OPPOSITION Allo Macky ou boite vocale ?

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ENIEME APPEL AU DIALOGUE DU PRESIDENT SALL A L’OPPOSITION

Allo Macky ou boite vocale ?

Le chef de l’Etat, Macky Sall a, lors de la prière de l’Aïd el fitr, tenue à Dakar ce samedi, réitéré son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la nation, dans le respect de l’Etat de droit. Seulement la question qui taraude les esprits est de savoir qui pour y répondre. Car à chaque fois que les partis de l’opposition ont été au dialogue ils ont au finish été floués par le parti Apr qui en profitait pour satisfaire ses intérêts du moment. D’ailleurs des opposants à l’image de Mimi Touré et Aliou Ndao ont décliné la main tendue. Pourtant à 11 mois de la présidentielle des concertations sérieuses s’imposent pour éviter la confrontation.

Par El Hassane SALL

Le président Macky Sall a lors de la fête de Korité samedi réitéré son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la nation. Seulement aujourd’hui le constat est que le pouvoir en place a réussi à créer un tel climat de défiance entre lui et son opposition que, la question qui s’impose est de savoir qui va s’asseoir à la table sachant qu’à chaque fois qu’un appel au dialogue a été lancé par le pouvoir Apr, c’était pour satisfaire ses intérêts du moment et rouler son opposition dans la farine. D’ailleurs Mimi Touré n’a pas tardé à décliner la main tendue du chef de l’Etat, arguant que « « Cet appel au dialogue du Président Macky Sall est en réalité une tentative de division de l’opposition et de la société civile regroupées au sein de la Plateforme des Forces vives-F24. » Même son de cloche chez l’ex Procureur Alioune Ndao Secrétaire Général du Parti pour la Justice, la Démocratie et le Développement PJ2D Ande Doxal Deug qui estime que l’appel au dialogue de Macky Sall est une insulte à l’endroit de l’opposition et du peuple sénégalais. « Comme à son habitude, il est encore dans la manœuvre politique. Mais cette fois ci ça ne passera pas. En effet comment peut-il appeler au dialogue alors que son régime est dans une logique de démantèlement et d’affaiblissement de l’opposition », souligne-t-il. Selon Alioune Ndao, la meilleure manière de montrer sa réelle volonté de dialoguer c’est d’abord d’éclairer la lanterne des sénégalais sur son intention de ne pas briguer un inconstitutionnel 3ème mandat et ensuite de libérer tous les prisonniers politiques qui croupissent dans ses geôles. « A part ça, tout le reste n’est que bavardage », estime-t-il. Pour dire que le manque de confiance s’est installé entre le pouvoir et opposition et ce dialogue risque de finir comme ceux qui l’ont précédé, en queue de poisson. Ce qui est surtout à regretter aujourd’hui est le fait que le président Sall avait toutes les cartes en main pour éviter au Sénégal la situation délétère qui y prévaut aujourd’hui. Assises nationales, Cnri, dialogue national, autant d’atouts dont il disposait. Malheureusement il n’a pas voulu les mettre au profit du pays préférant une gestion solitaire du pouvoir. Et justement à propos du dialogue national, il avait décidé de l’instituer. Et lors de la cérémonie de lancement il déclarait ceci : « j’ai souhaité engager un dialogue national pour discuter avec toutes les forces vives des questions majeures qui interpellent notre pays (…) Au-delà de nos différences et de nos divergences, nous avons en commun le Sénégal, cette terre que nous ont léguée nos aïeux et que nous devons transmettre aux générations futures dans de meilleures conditions. » avait-il déclaré dans son discours le 28 mai 2016. Non sans ajouter « Il nous faut regarder résolument vers l’avenir et assumer l’impératif de laisser aux générations futures le Sénégal de notre rêve, un Sénégal où chacun pourra trouver les moyens de vivre décemment et dignement. » Malgré ces propos rassurants du président ce dialogue n’aura en fin de compte été qu’un moyen de perpétuer les pratiques autoritaires du pouvoir en place et la constante manipulation des textes. Car si ce dialogue était sincère, nul doute que cela aurait pu éviter au pays les malheureux événements qu’il a eu à vivre et les menaces qui continuent d’y planer. Malheureusement il s’est servi du dialogue pour faire passer des décisions qui l’arrangeait lui et son camp. Après sa réélection en 2019 il avait encore convié l’opposition au dialogue et pour la rassurer il avait déclaré qu’il n’était plus dans des logiques de « njucc njacc ». Mais au final, aucun acte tendant à changer le cours normal des choses n’a été posé, résultat des courses, aujourd’hui le Sénégal navigue en eaux troubles. Et, vu la gravité de l’heure, seul un dialogue sincère franc, sincère, inclusif pourra éloigner les démons de la division qui guettent le pays. Mais un dialogue franc et sincère pourrait-il se tenir au moment où le président Sall continue d’entretenir le flou sur le troisième mandat ? S’il est vrai que le dialogue permet de transcender les contradictions, il ne faudrait pas aussi qu’il soit un dialogue de dupes. Etant donné que le président Sall avait lui-même combattu le 3 eme mandat de Wade, dit, redit, écrit dans son livre qu’on ne devait pas l’attendre sur ce terrain, il doit faire tout son possible pour ne pas l’arpenter étant donné que ce troisième mandat est la porte ouverte à tous les possibles. Ne devant plus être candidat à sa succession, il doit revêtir le maillot d’arbitre, organiser les élections les plus transparentes et inclusives qui soient comme l’avaient fait ses prédécesseurs. Car comme il l’avait lui-même déclaré : « au-delà de nos différences et de nos divergences, nous avons en commun le Sénégal, cette terre que nous ont léguée nos aïeux et que nous devons transmettre aux générations futures dans de meilleures conditions. »

SOURCE : TRIBUNE


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