Dr Ahmed Khalifa Niasse Critique le Programme Sénégal 2050 : “Le Monde Rural, Parent Pauvre du Développement”
Dr Ahmed Khalifa Niasse Critique le Programme Sénégal 2050 : “Le Monde Rural, Parent Pauvre du Développement”
Lors d’une déclaration publique, Dr Ahmed Khalifa Niasse a vivement critiqué le programme Sénégal Vision 2050 présenté le lundi 14 octobre 2024 au Centre International Abdou Diouf de Diamniadio. Selon lui, le monde rural et en particulier les paysans, ont été largement négligés dans cette nouvelle stratégie de développement économique.
Niasse rappelle qu’autrefois, le secteur agricole, et notamment la production d’arachide, constituait la principale richesse du Sénégal. Il évoque les grands hangars de stockage d’arachide qui parsèment encore le pays, rappelant que cette culture permettait de produire de l’huile essentielle pour la France pendant les périodes de froid. Aujourd’hui, selon lui, l’arachide n’est plus qu’une culture de pauvres et ne génère plus la richesse d’antan pour les paysans.
Face à cette situation, Dr Niasse propose une réorientation radicale de l’agriculture sénégalaise, basée sur trois spéculations clés. La première concerne des cultures dont le kilo peut valoir un million de francs CFA ou plus, la deuxième cible des plantes dont le quintal peut atteindre cette même valeur, et la troisième se concentre sur des produits dont la tonne vaut un million ou plus. Selon lui, cette stratégie permettrait de revitaliser l’économie rurale et de relever le défi du développement.
Il critique également la surestimation des ressources pétrolières du Sénégal, qu’il considère comme insignifiantes par rapport aux grandes puissances pétrolières. “Nous ne pouvons compter que sur l’agriculture”, déclare-t-il, tout en défendant l’idée de produire de l’électricité à partir de la paille, une ressource renouvelable que, selon lui, les ingénieurs négligent. Il annonce d’ailleurs une prochaine conférence sur cette source d’énergie inexploitée.
Dr Niasse conclut en soulignant le potentiel des cultures de produits cosmétiques et de luxe, tels que le safran, dont la valeur dépasse celle de l’or. Pour lui, cette réorientation agricole est la clé pour faire du monde rural le moteur du développement économique du Sénégal.