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CHRONIQUES POLITIQUES D’AVANT SCRUTIN DU 31 JUILLET DEVOIR DE CLARTÉ (I)

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CHRONIQUES POLITIQUES D’AVANT SCRUTIN DU 31 JUILLET
DEVOIR DE  CLARTÉ (I)
Partisans en danger
Le verdict de Ponce Pilate est attendu sur la candidature du Messie à la crucifixion au poteau du 3ème mandat au soir du scrutin du 31 juillet prochain (J-9) par les disciples partisans et les juges sanhédrin des juifs qui s’opposent encore aujourd’hui. Le sauveur sera t-il en mesure de se sauver lui-même en cas de déroute ?
Par LEYE Khaly Moustapha (Ras Staf)
On est au Sénégal, pays de longue tradition démocratique. Un système démocratique qui a éminemment évolué par rapport au système politique qui j’insère. À un tel point que le décalage est énorme entre, d’une part, une démocratie aux normes standards reconnus dans l’indice de développement humain (idh) et celui des libertés politiques (ipl), et, d’autre part, des praxis d’acteurs politiques peu nationalistes, peu souverainistes et insuffisamment  panafricains. Des acteurs dont on dit que leur mentalité est engluée dans la colle du cordonnier. Ce dernier, numula gissé lalay owwé, i.e., ne nous tresse que les sandales conformes à la mesure de notre pied tout comme le tisserand ne tisse que l’habit ou le pagne dont le moine ou la servante a besoin.
Ceci dit, il n’empêche que les besoins des populations sont devenus croissants avec des exigencesß parfois insurmontables dans l’immédiat par les pouvoirs publics. Ce décalage temporel justifie bien des retards dans la satisfaction des demandes sociales à cause de la partialité légendaire d’une administration jadis apolitique aujourd’hui acquise à la cause du seul patron qu’elle se reconnaît au détriment des intérêts des populations dont on se sert de leur résilience  et de leurs ressources publiques allouées au Trésor. Or dans tous les domaines de la vie en société et des secteurs d’activités les populations attendent le messie qui viendra jouer le rôle de facilitateur pour contribuer à l’amélioration de leurs conditions de vie et d’existence draconiennes qu’elles partagent lot commun ; des coins les plus reculés du monde rural aux centres urbains les plus déconnectés des services sociaux de base.
À vrai dire, voilà des préoccupations qui méritent d’être prises en compte par les candidats à la députation et qui ont la fâcheuse réputation de ne faire que des promesses qu’ils ne tiennent pas et en toute impunité…. La parole de l’acteur politique est ainsi galvaudée quand il cherche à encore galvaniser la masse inconsciente, qui est pourtant bien le siège du pouvoir légitime (suffrage universel), auquel eux tous aspirent le 31 juillet et qu’elle décernera majorité de voix d’électeurs et électrices sénégalais à qui elle voudra mandater à l’Assemblée nationale.
C’est ce peuple électeur autrement dit corps électoral qui reste le symbole de la souveraineté populaire à la base de tout mandat électif.
Dans ces conditions, comment comprendre la tactique d’opposer des membres de ce corps à d’autres membres parce que le jeu en vaut la chandelle ? À qui mieux mieux les insultes, la violence dans les rassemblements, les railleries blessantes et les accusations de mensonge et la dénonciation calomnieuse ? Pour dire que le Sénégal en est là aujourd’hui à neuf jours du scrutin.
Donc, dans ces conditions, au delà de ces considérations factuelles (risques de famine, misère accrue, corruption banalisée, inondations récurrentes, cherté des prix de consommation courante et du transport interurbain, le vol de bétail, les agressions et accidents de la route, le loyer cher, l’électricité chère et les pénuries d’eau etc.) toute manifestation d’esprit partisan trop ancré à gauche et à son extrême ou à droite et à l’extrême droite, est à bannir. Car ce serait prendre le risque de tenir un discours situé aux antipodes des préoccupations réelles et du moment à des populations aigries attendant de pied ferme ces joutes, pour exercer leur droit de vote avec leur seule arme : la carte d’électeur. Un coup fatal que de battre campagne dans la dichotomie à l’encontre de la devise : Un Peuple – Un But – Une Foi. De façon onomastique, on peut déduire qu’avec cette élection législative le peuple sénégalais tient là l’occasion de régler ses comptes avec sa classe politique.  Une toponymie qui reflète bien une sociologie politique particulière au Sénégal et propre qu’aux Sénégalais et Sénégalaises que nous sommes. Ça parle beaucoup partout mais rien ne bouge et tout s’évapore à seconde près. À quand un vrai changement de majorité parlementaire ? Au peuple de choisir non à Pilate ni à Jésus. Vox dei, populi vox. « Il ne nous a jamais appartenu de choisir. C’est Lui qui crée et chsoisi ce qu’Il veut. Gloire et Pureté soient à Lui. Il Est au-dessus de tout ce que nous Lui attribuons », in le Livre.

Consultant correcteur de presse à quotidien Tribune (Groupe Dmedia)


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