APRES LE RETRAIT DE LA LICENCE DE WALF TV A qui le tour ?
APRES LE RETRAIT DE LA LICENCE DE WALF TV
A qui le tour ?
Entre le groupe Walfadjri et le président Macky Sall, ce n’est plus le parfait amour comme du bon vieux temps de son opposition. Et le retrait de la licence de Walf Tv, vient de consacrer le divorce définitif. Seulement aujourd’hui ce n’est pas le groupe du feu Mollah de Khar Yallah qui est dans le viseur du pouvoir Apr maistous les médias qui refuseront de fermer les yeux sur le « njucc njacc » constitutionnel,risquent eux aussi de voir leur organefermé. Pour dire que ce qui est arrivé à Walf pourrait être le début du commencement du bâillonnement de lapresse.
Par El Hassane SALL
Il est loin, très loin même le temps où Macky Sall considérait le groupe Walf comme un media « indépendant et impartial, qui a toujours œuvré pour l’avancement de la démocratie ». Aujourd’hui ce n’est plus le parfait amour, on peut même dire que larupture est consommée. Qu’est ce qui a bien pu changer, pour que le candidat devenu président prenne en grippe ce groupe qui lui a toujours ouvert ses portes, au point de…fermer ses portes alors qu’il l’avait toujours adulé et défendu ? Après plusieurs suspensions de son signal, il vient aujourd’hui de lui retirer sa licence tv. Malgré les prétextes invoqués pour fermer Walf Tv, ce qui est constant est le fait que ce groupe dérange au plus haut niveau le pouvoir Apr. Son seul tort est d’avoir diffusé les images des manifestations qui se sont tenues dans le pays. Ou bien paye-t-il pour saconstance et sa fidélité à ses principes en rappelant aux Sénégalais à travers des Vars, leglorieux passé d’opposant de Macky Sall quand il mettait en garde Wade contre un éventuel tripatouillage de la constitution pour confisquer le pouvoir, allant même jusqu’à le menacer de venir le déloger s’il tentait le forcing. Mais devenu président, il veut aujourd’hui veut légitimer ce qu’il combattaithier sans que personne ne trouve à redire. Pour dire, qu’à travers le groupe Walf, le pouvoir veut lancer un avertissement à tous les médiasempêcheurs de tripatouiller en paix, fermez les yeux ou on vous les ferme ! Pour preuve, denos jours les journalistes qui sont sur le terrain éprouvent d’énormes difficultés pour faire leur travail car souvent malmenés par les fds, comme si on voulait les intimider. Pourtant en2012, au plus fort des manifestations contre le troisième mandat de Wade, les journalistes qui couvraient ces manifs étaient toujours protégés par les Fds et aucun media n’était inquiété. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Mais quelsque soient les arguments du pouvoir pour se justifier, ce qui est sûr et certain, c’est qu’il veut restreindre les libertés en mettant les medias sous coupe réglée. C’est pourquoi à la moindre occasion les données mobiles sont suspendues et les télévisions priées de zapperles manifs. Pourtant durant sa longue marche vers le pouvoir, le candidat Macky Sall était un fervent défenseur des réseaux sociaux. N’est-ce pas d’ailleurs lui qui disait que « la magie du clic fera face à la toute-puissance du flic et du fric ? » Face aux détracteurs des réseaux sociaux, le candidat Sall lançait cet avertissement « la répression d’ailleurs ne fait plus reculer aucun peuple, vous avez vu ce qui s’est passé dans le monde. Je vous ai parlé denouvelle légitimité concurrentielle. Les peuples sont capables de mettre un terme aux dérives d’un pouvoir, donc il faut qu’il le sache. » Dans le même ordre d’idées, il ajoutait « l’État a aussi le devoir de protéger les hommes politiques, de protéger les citoyens de façon générale. C’est à l’État d’assurer la sécurité des leaders politiques et de tous les citoyens (…) »
Par conséquent avait poursuivi Macky Sall « ily a là un impératif pour l’État à se ressaisir et à comprendre que la récréation est terminée et qu’il ne peut plus jouer. Aujourd’hui la magie du clic on le voit partout dans le monde fait face à la toute-puissance du fric et des flics. Le clic à travers les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, YouTube etc. à travers les appels qui se font, ils font face à la toute-puissance de l’argent et à la toute-puissance de la répression. Donc vraiment croire qu’avec la répression on peut faire ce que l’on veut, ce n’est ne pas avoir la bonne lecture sur les événements qui se passent aujourd’hui. » Avaittonné Macky Sall. Mais il semble que 12 ans après, le pouvoir Apr, grisé par les effluves enivrants du pouvoir n’a toujours pas une bonne lecture de la situation sinon il n’aurait pas tenté de rallonger son mandat en violation flagrante de la constitution au point de se faire rappeler à l’ordre par la communauté internationale. Pour dire vrai, le véritable problème du Sénégal n’est pas à chercher du côté des médias mais plutôt de ceux qui dirigent le pays. Ceux qui avaient promis une Alliance pour la République, mais qui, dansles faits, s’est révélée être une Alliance pour la Régression, laquelle a fini de faire du Sénégal, un pays jadis respecté, la risée du monde entier !!!