...

Opinions Libres

La voix du peuple

309 vues

APRES LA « FANFARONNADE » ET LES « ENFANTILLAGES » DE JUAN BRANCO La dérobade du gouvernement ?

Partagez sur facebook

APRES LA « FANFARONNADE » ET LES « ENFANTILLAGES » DE JUAN BRANCO

La dérobade du gouvernement ?

Après les gravissimes accusations de l’avocat Juan Branco portées sur les institutions et sur certaines personnalités de l’Etat, du parti au pouvoir, le gouvernement n’a rien trouvé de mieux pour sa défense que de parler de « fanfaronnade » et « denfantillage. » Face à un dossier qu’on dit lourd, l’Etat si prompt à brandir la loi, a choisi avec son sacrosaint force restera à la loi de faire dans la dérobade. Même si cette salve est d’une toute autre ampleur, avant elle on avait connu les épisodes de l’affaire Petrotim avec la journaliste Mayeni Jones de la BBC, les 45 milliards d’achat d’armement révélé par le Consortium international de journalistes d’investigation (Occrp) pour lesquelles des plaintes avaient été brandies mais à l’arrivée…fourass, touss, nada ! 

Par El Hassane SALL

Après les gravissimes accusations de l’avocat Juan Branco portées sur les institutions et sur certaines personnalités de l’Etat, du parti au pouvoir, le moins que l’on attendait du gouvernement est qu’il serve une plainte en bonne et due forme à Juan Branco au lieu de tenir des arguments du genre c’est de la « fanfaronnade » ou des « enfantillages », ce qui ressemble à  une dérobade. Parce que face à un dossier qu’on dit lourd,  l’Etat si prompt à brandir la loi avec son sacro-saint force restera à la loi ne doit pas se dérober, il doit poursuivre l’avocat devant les juridictions françaises, il doit aussi saisir le barreau de Paris afin que Juan Branco vienne répondre de sa « fanfaronnade » et de ses « enfantillages » qui sont de  nature à «  jeter le discrédit sur le gouvernement et l’État du Sénégal. », qui sont une « atteinte à la sécurité de l’Etat », qui sont une « offense au chef de l’Etat.» Autant de chefs d’accusations pour lesquels il doit être poursuivi parce que c’est l’image du Sénégalqui est écornée. Ne pas le faire, ce serait une manière de cautionner ses dires étant donné que qui ne dit rien consent. Aujourd’hui, ce « gamin » comme l’appellent certains tenants du pouvoir doit êtrecorrigé bien bon comme il est de coutume selon notre tradition. De toute façon un membre de la task force républicaine a annoncé une plainte contre ce « petit avocat qui n’a même pas de dossier chez lui. » On attend de voir, sinon beaucoup seront fondés à croire que la vérité sort de la bouche des enfants. Mais le constat est que face à certaines accusations portées contre le gouvernement, ce dernier a habitué les populations à une dérobade. Ce fut le cas lors de l’affaire des 45 milliards d’achat d’armement révélé par le Consortium international de journalistes d’investigation (Occrp). Lequel avait révélé dans son enquête, « le contrat est […] inhabituel à d’autres égards. L’agence qui a acheté les armes n’était pas l’armée, mais le ministère de l’Environnement. Pourtant, le contrat n’a jamais fait l’objet d’un appel d’offres et, une fois l’accord signé, il est resté silencieux, apparemment en raison de la loi sénégalaise sur la sécurité de la défense ». Donc, « un contrat inhabituel » veut dire tout simplement qu’il est étonnant que des armes soient achetées par le gouvernement par un ministère à caractère civil et non militaire ou policier. Devant la gravité des faits révélés par une enquête du Consortium de journalistes, le Forum civil avait invité legouvernement du Sénégal à s’exprimer sur ces accusations. La section sénégalaise de Transparency International « trouve qu’il n’est pas acceptable que le Sénégal, au vu de sa stature et de son image internationale, soit cité dans ce type de relations contractuelles impliquant ses plus hautes autorités, sans apporter des explications claires et exhaustives». Finalement le Gouvernement du Sénégal à travers son porte-parole avait donné sa version des faits et avait tenu à préciser que ces « allégations sont dénuées de tout fondement. »   Circulez il n’y a rien àvoir. Autre scandale dont la suite était très attendue, c’est l’affaire Petrotim. Après la diffusion du reportage de la BBC qui mettait en cause Frank Timis et Aliou Sall le frère du président, le gouvernement avait déclaré qu’il se réservait « le droit de donner toute suite appropriée » aux accusations de corruption rapportées par un documentaire de la chaine publique anglaise. Face au tollé soulevé par cette affaire en son temps, et après la mise au point du gouvernement, le procureur de la République avait   enfin pris en main cette affaire. Serigne Bassirou Gueye avait lancé les poursuites et, la journaliste Mayeni Jones de la Bbc ne sera pas épargnée. « Elle sera convoquée «, a souligné le maître des poursuites. Mais à l’arrivée fourass, cetteaffaire a été classée sans suite par le maitre des poursuites. Comme quoi…

SOURCE : TRIBUNE


Partagez sur facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Seraphinite AcceleratorBannerText_Seraphinite Accelerator
Turns on site high speed to be attractive for people and search engines.