Sénégal : Une répression ciblée pour museler les voix discordantes ?
Sénégal : Une répression ciblée pour museler les voix discordantes ?
Les tensions montent alors que plusieurs figures publiques se retrouvent dans le viseur des autorités. Les récentes convocations de Barthélémy Dias et Madiambal Diagne, suivies de l’arrestation puis de la libération de l’activiste Abdou Karim Gueye, alias Xrum Xaxx, marquent une nouvelle vague d’intimidation, dénoncent plusieurs observateurs.
Cette escalade répressive semble être orchestrée, selon les critiques, pour réduire au silence toutes les voix discordantes. Bougane Guéye, leader du mouvement Gueum Sa Bopp, est déjà emprisonné, tandis que d’autres figures comme Moustapha Diakhaté et Cheikh Thiam subissent une mise à l’écart silencieuse. Même les chroniqueurs ne sont pas épargnés, certains étant ouvertement menacés.
Le but, selon les détracteurs, est clair : éliminer toute opposition qui pourrait perturber l’agenda politique du pouvoir en place. Des convocations et des arrestations ciblées seraient utilisées comme outils de répression, avec une liste “prédéfinie” de noms, dénoncent-ils.
Les critiques s’orientent particulièrement vers les ministres de l’Intérieur et de la Justice, accusés d’exécuter des ordres venant d’en haut pour maintenir leurs positions. Ces agissements, qui s’apparentent à une chasse aux opposants, traduisent, selon certains, une dérive vers l’autoritarisme.
Sous couvert de populisme, “une dictature est en train de se dévoiler”, avertissent les militants. Citant François Mitterrand, les partisans de la résistance rappellent que “la lutte contre la tyrannie est un devoir”.
Le Sénégal, souvent cité en exemple pour sa démocratie en Afrique, traverse une période critique où la liberté d’expression et le pluralisme politique semblent menacés. Les prochains jours s’annoncent décisifs pour le paysage politique et les droits civiques du pays.
