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APRES 63 ANS D’INDEPENDANCE Le Sénégal refuse de grandir

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APRES 63 ANS D’INDEPENDANCE

Le Sénégal refuse de grandir

Malgré   ses 63 ans d’indépendance le Sénégal refuse de grandir.   On continue de dépendre en tout même notre souveraineté alimentaire, nous sommes incapables de l’assurer.   Sur le plan économique, c’est toujours la même rengaine, on agite çà et là des taux de croissance pour masquer la carence des dirigeants qui sont plus doués en discours lénifiants qu’en réalisations concrètes. Pourtant  la plupart des pays asiatiques qui, actuellement, trônent au sommet des pays les plus industrialisés au monde étaient au moment des indépendances au meme niveau que le Sénégal qui   patauge toujours   dans une pauvreté abyssale. Pendant ce temps, le Sénégal peine à  s’affranchir de la tutelle de la France qui lui donne des orientations sur tous les plans.  

Par El Hassane SALL

Le Sénégal refuse-t-il de grandir malgré sa souveraineté supposée acquise depuis 1960 ? C’est tout comme, car nul ne peut comprendre le fait que,malgré toutes les ressources humaines et naturellesdont il dispose, peine à s’affranchir de la tutelle de la France qui lui donne des orientations sur tous les plans. Comme au bon vieux temps de la colonisation, elle a le droit de regard sur tout, sur les cultures vivrières, commerciales etc. Même pour les déclarations d’importance qui concernent le pays, ce sont nos cousins gaulois qui en ont la primeur. Idem pour les ressources naturelles que la France accapare avec la complicité bienveillante de nos dirigeants.  Priorité aux intérêts et aux entreprises français dans les marchés publics sans appels d’offre » etc. Une France gâtée, qui a toujours « le premier droit d’achat des ressources naturelles de la terre de ses ex-colonies, qui contrôle sa monnaie.  Mieux, le Sénégal n’a pas hésité à redresser des entreprises françaises en faillite, en leur octroyant de juteux contrats au moment où celles de son pays ferment à une vitesse vertigineuse poussant des milliers d’employés à aller grossir les rangs des chômeurs. L‘exemple patent est celui d’Alstom que le pouvoir sénégalais, pour renflouer ses caisses, a sollicité pour un Ter de moins de 100 km qui coûte 1000 milliards. Le marché octroyé à Eiffage pour l’autoroute à péage est tout aussi scandaleux, car non seulement les tarifs pratiqués sont exorbitants, mais la concession qui s’étale sur 40 ans est tout aussi scandaleuse et ne se justifie point.   Et on peut multiplier ces exemples à l’envi; bref la France a la mainmise sur toutes les richesses.  Pas besoin d’être économiste pour s’en rendre compte, enlevez les entreprises françaises de nos économies et c’est le…désert. Chose d’autant  plus incompréhensible qu’au moment où la France tête goulûment les mamelles ô combien nourricières du pays, ses enfants meurent de malnutrition. Même nos poissons n’échappent pas à la voracité de la métropole   et les populations, ne comprennent pas du tout comment leurs dirigeants peuvent manquer d’empathie à ce point. Car au moment où la raréfaction du poisson pousse les jeunes à l’émigration, ils se permettent de brader les ressources halieutiques avec une contrepartie financière plus que désastreuse pour le Sénégal. Ce qui est le plus frustrant et révoltant est, autant ils sont tout sucre tout miel envers leurs donneurs d’ordres, autant ils sont sans pitié avec leur peuple. Pour dire que le Sénégal comme beaucoup de pays africains sous le joug de la France dépendent toujours de cette dernière. Il faut vraiment se voiler la face pour ne pas voir la réalité, la souveraineté reste un leurre et il nous faut des dirigeants qui seront des interlocuteurs et non des solliciteurs, capables de  négocier un partenariat gagnant gagnant à la place de ce partenariat gagnant perdant qui a toujours été demise.  Car la réalité est que, sur le plan économique, c’est toujours la même rengaine, on agite çà et là des taux de croissance pour masquer la carence des dirigeants qui sont plus doués en discours lénifiants qu’en réalisations concrètes. On s’endette à coup de milliards que des générations et des générationsdevront payer pour des infrastructures de prestige. Pendant ce temps les populations croupissent dansune pauvreté abyssale. Au même moment, les pays asiatiques qui étaient au même niveau que le Sénégal dans la période des indépendances trônentactuellement au sommet des pays les plus industrialisés au monde.  Aujourd’hui c’est comme si le pays avait chopé une maladie infantile car tous les secteurs qui faisaient la fierté du pays sont en pleine stagnation. Parmi ceux-ci, celui de la santé et   de l’éducation, deux secteurs vitaux, qui pourtant faisaient la fierté du pays. Car dans le domaine des infrastructures sanitaires et du personnel médical, le Sénégal n’avait rien à envier aux autres pays, ce qui d’ailleurs faisait que des habitants de la sous-région venaient se faire soigner dans les hôpitaux dont la réputation des professeurs qui y officiaient dépassait nos frontières. Mais aujourd’hui ces secteurs vitaux ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, ils sont délaissés sur injonction des bailleurs qui les considèrent comme des gouffres à sous non rentables. Conséquence, malgré le tapage fait par les autorités sur les constructions des hôpitaux et autres, la réalité est , palpable. Il suffit de faire un tour dans les structures sanitaires pour voir le désarroi des malades qui peinent à avoir des soins de qualité avec en prime des ordonnances qui sont hors de prix.  Quant à l’école, elle n’est guère mieux lotie. Pourtant si le Sénégal était aussi respecté dans le monde, c’était surtout pour la qualité de ses ressources humaines qui étaient formées à bonne école. D’ailleurs il fut un temps où nombre de ressortissants de pays Africains venaient faire leurs humanités à Dakar. Mais aujourd’hui le secteur de l’enseignement est devenu méconnaissable, malade des grèves récurrentes qui minent sa bonne santé et des programmes dépassés.   Une situation regrettable d’autant que l’école est un moyen de lutte contre les préjugés, l’exclusion ou le communautarisme. Quant aux jeunes dont on dit qu’ils représentent l’avenir, le désarroi est total chez eux et, qui, faute de perspectives et de repères essaient vaille que vaille de s’exiler vers un ailleurs meilleur au péril de leur vie. Après 63 ans d’indépendance, peut-on parler d’homo senegalensis ? Faute de projets unificateurs porteurs pour ne pas dire révolutionnaires portés par les dirigeants, les sénégalais se cherchent toujours.  


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