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QUALITE DU SERVICE PUBLIC ET RESPECT DES REGLES DE DEONTOLOGIE Les populations toujours dans l’attente

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QUALITE DU SERVICE PUBLIC ET RESPECT DES REGLES DE DEONTOLOGIE
Les populations toujours dans l’attente

Le président Sall avait à l’issue du premier Forum de l’administration tenu le 10 avril 2016 affirmé qu’ « une nouvelle ère avait débuté » car il avait décidé d’« adopter avant la fin de cette année, le code de déontologie général des agents publics », d’« élaborer un nouveau droit de la fonction publique », d’« engager un audit général des procédures » et de « veiller à l’adoption par chaque ministère d’une charte de qualité ». Depuis lors, que de chemin… non parcouru. En atteste la demande du Chef de l’Etat faite au Premier Ministre lors du dernier conseil des ministres de prendre toutes les mesures nécessaires pour toujours assurer la continuité et la qualité du Service public dans l’ensemble des secteurs, en faisant respecter scrupuleusement, dans toutes les administrations, les règles de déontologie qui encadrent l’exercice de toute fonction publique. Du réchauffé !

Par El Hassane SALL

Le président de la République a, lors du dernier conseil des ministres, demandé au Premier ministre de prendre « toutes les mesures nécessaires pour toujours assurer la continuité et la qualité du Service public dans l’ensemble des secteurs, en faisant respecter scrupuleusement, dans toutes les administrations, les règles de déontologie qui encadrent l’exercice de toute fonction publique » a un air de déjà vu ou entendu pour ne pas dire de réchauffé. Sans remettre en cause le sacro-saint principe que « la répétition est pédagogique », nous devons à tout le moins, reconnaître que le Président a bien musardé en chemin, pour ne pas aller jusqu’à dire que les dirigeants ont tendance à prendre des décisions qu’ils s’empressent une fois que les lampions de la cérémonie éteints, de ranger dans les tiroirs. Mais têtus sont les faits. Piqûre de rappel, à l’issue du premier Forum de l’administration en 2016, le président de la République du Sénégal, Macky Sall, avait pris 6 « importantes décisions ». Aussi s’engageait-il à « finaliser le processus d’adoption du chemin directeur de modernisation de l’administration publique, en accordant une attention particulière à la mise en œuvre prioritaire de la charte de la déconcentration ». Il avait également décidé d’ « adopter avant la fin de cette année, le code de déontologie général des agents publics », d’« élaborer un nouveau droit de la fonction publique »,d’ « engager un audit général des procédures » et de « veiller à l’adoption par chaque ministère d’une charte de qualité ». « Une nouvelle ère administrative a débuté ce 10 avril 2016 ». Avait laissé entendre le président Sall. « Elle porte la marque d’une nouvelle convergence entre la légitimité, l’égalité et l’efficacité. » avait-il ajouté. Mais à l’autel des réalisations, il est facile de mesurer le chemin…non parcouru ! Et aujourd’hui, en 2023, force nous est constater que la nouvelle ère administrative qui était censée débuter est toujours attendue par les populations qui ont toujours droit à un service public de piètre qualité –quand il existe. Alors à quand une administration où le citoyen est au cœur du projet, dans la transparence et le respect de ses droits, comme on peut en attendre de toute démocratie majeure, vous avez dit majeure ? Où les moyens de l’Etat ne sont pas utilisés pour battre campagne pour le candidat-président au détriment du citoyen. Où on traite le citoyen avec courtoisie et non comme un pigeon à plumer, parce que conscients que ce sont ses impôts qui financent l’administration. D’ailleurs nombreux sont les citoyens qui sont stressés lorsqu »ils doivent effectuer des démarches pour l’obtention de papiers administratifs. Mais malgré les discours d’intention, le pouvoir aura fort à faire pour moderniser l’administration, tout simplement parce qu’elle est fortement politisée. Les recrutements ne se font pas sur la base des compétences ou du mérite mais selon les critères d’appartenance au même terroir, même parti politique quand ce ne sont pas les liens de sang. Parce qu’il émerge également depuis quelques années, une caste de seigneurs de fonctionnaires – politiciens pleins aux as, qui financent à tour de bras, moulins, petits financements, ambulances, etc. Où prennent-ils donc tout cet argent alors que même ceux qui s’essaient à faire des affaires dans les règles de l’art, ont du mal à s’en sortir ? C’est justement pour mettre un terme à cette situation que les Assises nationales avaient dans leurs conclusions, recommandé un appel à candidature pour des postes importants à pourvoir. Ce qui aurait évité la fâcheuse situation vécue actuellement. Aujourd’hui, le temps de l’action que les populations attendent, c’est la gestion sobre et vertueuse des affaires publiques, avec des signaux forts donnés depuis l’avenue Roume, en termes de serrage de ceinture et autres joyeusetés du nom de rationalisation.
SOURCE : TRIBUNE


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