MACKY ET SES ALLIES DE BENNO REWMI ETC. Ces alliances qui coutent cher au contribuable et qui ne lui rapportent rien
MACKY ET SES ALLIES DE BENNO REWMI ETC.
Ces alliances qui coutent cher au contribuable et qui ne lui rapportent rien
Après un compagnonnage de 3 ans la rupture entre Macky Sall et Idrissa Seck est actée. Seulement à bien y regarder qu’est-ce le pays en a gagné ? Une question qui s’impose parce que le constat est que ces alliances circonstancielles entre le pouvoir et des partis de l’opposition coutent trop cher au contribuable et ne lui rapportent rien car basées sur des prébendes et non sur des principes.
Par El Hassane SALL
« Face aux défis qui attendent notre pays, nous avons décidé de répondre positivement à l’appel du Chef de l’État » disait Idrissa Seck fraichement nommé à la tête du Cese en novembre 2020. Après 3 ans de compagnonnage qui vient de prendre fin, quel défi a été relevé ? Qu’est-ce que le pays afinalement gagné de ce compagnonnage ? Qu’est-ce qui changé depuis qu’il est là ? Quelle plus-value Idrissa Seck a-t–il apporté même par rapport à l’institution qu’il a dirigé pendant 3 ans ? Rien à part que l’argent du contribuable aura encore servi à entretenir une clientèle politique. Aujourd’hui que le « mbourok soow » est devenu aigre, il ne restait plus qu’à le jeter par pertes et profits. Seulement à travers le compagnonnage de Macky Sall avec Rewmi se pose aussi celui d’avec Benno Bokk Yaakar. Une alliance née durant l’entre deux tours de la présidentielle de 2012 et qui avait fait naître beaucoup d’espoir au sein d’une bonne frange des Sénégalais qui souhaitaient une gestion collégiale devant permettre la naissance d’une aube nouvelle. La mise en pratique des recommandations des Assises nationales qui prônaient une autre façon de faire et dont la majeure partie des alliés étaient initiateurs, bailleurs et signataires était parmi une de ses missions phare. Mais après avoir poussé Wade à la sortie, le goût prononcé du pouvoir et de ses privilèges, a fini par prendre le dessus sur toutes les autres préoccupations. A part gouter goulument aux délices du pouvoir, rien ne semblait intéresser ces alliés. Pour dire que dans les faits, cecompagnonnage n’est pas basé sur des principes mais sur des prébendes. Sinon comment comprendre le fait que malgré tous ses reniements et tous les scandales financiers qui ont jalonné le règne de l’Alliance pour la République, qu’aucun allié n’ait eu le courage de se prononcer, de rappeler les principes républicains à qui de droit et le fondement de leur alliance? Parce que si le compagnonnage de Benno Yaakar avec Macky Sall était adossé sur des convictions et sur la seule volonté de ses leaders d’œuvrer ensemble pour la transparence et la bonne gouvernance, ilsauraient dû quitter la mouvance présidentielledepuis belle lurette. Mais aujourd’hui la passivité des leaders de Benno face aux dérives de leur principal allié a fini de donner raison à ceux qui clamaient urbi et orbi que cette alliance était « l’escroquerie du siècle »car tout ce qui leur importait, c’est d’avoir leur part du gâteau au chocolat. Et le «Gagner ensemble et gérer ensemble » qui devait cimenter les diverses composantes de ce bloc n’était en réalité que le gagner ensemble et manger ensemble. Mais ce qui choque leplus est le fait que ces alliés dont l’utilité pour le pays reste à démontrer ont été des années durant grassement entretenus au frais du contribuable. Pour leurs beaux yeux, on a créé des institutions budgétivores à l’image du Hcct, Cese etc.dans le seul but de les caser. Des institutions qui coûtent chers au contribuablesénégalais mais qui en retour n’ont apporté aucune valeur ajoutée. D’ailleurs tous les milliards dépensés pour les entretenir toutes ces années durant n’auraient-ils pas mieux valu les injecter dans des secteurs prioritaires comme la santé, l’éducation, l’agriculture etc. pour soulager le dur vécu des populations ?Aujourd’hui, c’est le temps des manœuvres : chacun échafaude pour soi l’œil sur les futures échéances électorales. Les alliés sachant qu’ils sont devenus encombrants et inutiles nagent en pleine incertitude et essaient de chercher les voies et moyens pour ne pas se faire enterrer. Pendant ce temps le parti au pouvoir ayant réussi à les réduire à leur plus simple expression tente de se rabibocher avec ses frères libéraux pour essayer de présider aux destinées du pays pendant 50 ans pour satisfaire les vœux du père Wade.
SOURCE : TRIBUNE