ETAT DE DROIT- REDUCTION DES PRIX-LIMITATION MANDATS-AUTOSUFISANCE ALIMENTAIRE ETC. Que reste-t-il des promesses de Macky Sall ?
ETAT DE DROIT- REDUCTION DES PRIX-LIMITATION MANDATS-AUTOSUFISANCE ALIMENTAIRE ETC.
Que reste-t-il des promesses de Macky Sall ?
Etat de droit, réduction du cout de la vie, sécurisationdu mandat à deux, autosuffisance alimentaire, gouvernance sobre et vertueuse etc. Que reste-t-il de ces promesses phares du candidat Sall devenu président ? A onze mois de la fin de son mandat, il semble que les Sénégalais sont retournés à la case départ et l’exemple le plus éloquent reste le débat sur le troisième mandat qui fait rage. A part les infrastructures dont le président Sall disait que sa mission n’était pas de les réaliser, rien de ce qui a été dit n’a été …réalisé.
Par El Hassane SALL
« Ma première mission ce n’est pas de construire des routes, des autoroutes, des ponts. Ma première mission est de construire l’Etat de droit », avait déclaré le chef de l’Etat Macky Sall fraichement élu. Avant d’expliquerque l’Etat de droit on ne va pas l’apprécier de façon matérielle, ce sont des valeurs, des principes, l’égalité des personnes devant la loi, c’est la lutte farouche contre la corruption et le népotisme, c’est de faire du travail un dogme. » Ne s’arrêtant pas en si bon chemin, Macky Sall avait aussi promis à ses compatriotes une réductiondrastique du cout de la vie. D’ailleurs tout le monde se souvient qu’en battant campagne, il aimait exhiber un sac de riz vide pour montrer la galère de ses compatriotes. Expliquant la cherté de la vie, Macky Sall soutenait qu’elle était due aux taxes imposées aux populations par l’Etat pour supporter son train de vie exorbitant. Aussi avait-il décidé de soulager les gorgorlous en réduisant de façon drastique le train de vain princier de l’Etat et leur redistribuer les économiesréalisées. L’autosuffisance alimentaire promise afin qu’elles puissent manger à leur faim reste toujours à l’état de slogan. Aujourd’hui comme hier les gorgorlous sont plus que fatigués, ils sont même extenués par la cherté de la vie et leur existence se pose désormais enterme de survie. Au même moment l’Etat continue de mener grand train. La croisade contre l’impunité et la prédation des ressources publiques de même que la gouvernance sobre et vertueuse sont restées à l’état de promesses. En attestent la flopée de scandales non élucidés dont le dernier reste les 1000 milliards du Covid. Après avoir été élu et réélu, le président Sall qui est à 11 mois de la fin de son mandat exhibe fièrementson bilan matériel comme le Ter, l’autoroute illa Touba, le Puma, le Pudc etc. au moment où il met le coude sur le bilan immatériel. A propos de Pudc, les populations s’attendaient à ce qu’il soit un programme d’urgence de réconciliation des cœurs. Malheureusement les fruits de la rupture n’ont pas porté la promesse des fleurs et aujourd’hui le Sénégal est en train de replonger dans la même situation que celle de 2012. Alors que si lesSénégalais avaient divorcé d’avec Wade qui avait pourtant un bilan à présenter avec l’autoroute à péage,l’aéroport de Diass etc. c’est parce qu’il avait péché dans le domaine de la bonne gouvernance. Donc si les Sénégalais avaient élu Macky Sall, c’était pour qu’il lesréconcilie avec les politiques, qu’il restaure la bonne gouvernance en faisant de sorte que le Sénégal soit un pays plus juste, moins inégalitaire et plus solidaire. Mais le constat est qu’aujourd’hui, l’Etat de droit est plus une théorie qu’un vécu. Il serait vraiment fastidieux de lister toutes les affaires qui ont secoué et continuent de secouer la République à cause d’un traitement inégal. De sorte qu’aujourd’hui les populations parlent de « Kumba am ndeye ak Kumba amoul ndeye » à cause d’une justice considérée à tort ou à raison comme le bras armé du pouvoir. Et la récente création du F24 qui n’est rien d’autre qu’un M23 bis montre que la rupture n’est en fait qu’une pâle copie du Sopi. Une rupture et un Sopi qui sont en train de se retrouver et manœuvrent ferme. On négocie sur le dos du peuple, on échafaude des stratégies l’œil rivé sur les échéances de 2024. Et seule bataille qui vaille pour les frères libéraux, c’est de se retrouver pour réaliser le souhait du Pape du Sopi, faire 50 ans de règne après les 4 décennies des socialistes. Comme si le Sénégal n’était pas un pays à développer mais un gâteau à se partager.
SOURCE : TRIBUNE