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REMARIAGE APR-PDS Les 138 milliards du peuple pour la dot ?

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Actuellement l’APR et le Pds sont en plein flirt après leur brouille. Un flirt qui risque de se solder par un remariage car des tractations sont en cours pour le retour de Karim Wade pour la présidentielle de 2024. Pourtant le pouvoir avait crié sur tous les toits que Wade fils ne reviendra au bercail que s’il payait les 138 milliards d’amendesinon il retournerait à Rebeuss. Finalement l’argent du peuple servira-t-il de dot poursceller les retrouvailles ?

Ces temps-ci il souffle un air de deal entre l’APR et le Pds. Pour Mimi Touré cela ne fait l’ombre doute : « La direction du PDS est dans des négociations avancées avec le président Macky Sall et tout le monde le sait. C’est leur deal en parachèvement avec le président Macky qui les empêche de pouvoir prendre part à la construction du large front de l’opposition et des forces vives de la Nation en gestation pour empêcher une troisième candidature du président Macky Sall. » Des propos confirmés par Me Moussa Diop qui pense savoir que le mutisme du Pds face à la volonté du président Sall de briguer un troisièmemandat controversé découle d’un deal. Selon lui « en 2012, Wade a été battu par son fils spirituel Macky Sall, de cette manière. Je pense qu’aujourd’hui, ils n’auraient pas accepté que ce dernier fasse la même chose. S’ils le laissent faire, c’est parce qu’il y a un deal »Mais ce qu’il convient de reconnaitre est le fait que ces tractations ou deal c’est selon, ne datent pas d’aujourd’hui. Pour rappel en 2019, à la veille de la présidentielle, enpleine brouille avec Macky Sall, Wade s’était rendu à Conakry où un protocole avait été signé entre lui et le président Sall sous la supervision du président Guinéen. Un fait qui sera plus tard confirmé par Alpha Condé, qui n’avait pas voulu déflorer le contenu du protocole, se contentant de dire : « Je pense qu’il revient, plus tard, au président Macky et au président Wade de l’annoncer au peuple sénégalais. » Invité du grand Jury sur la Rfm le 27 février 2022, Doudou Wade avait avoué ce que tout le monde savait déjà, qu’il y a effectivement rapprochement entre l’Apr et le Pds, renseignant au passage que « le président Sall a changé de voie et qu’il est en train de poser les jalons. » Mais qu’il y ait deal, manœuvre où manigance pour se retrouver, c’est leur cuisine interne. Par contre le seul problème qui intéresse le peuple fauché, fatigué, affamé, ce sont les 138 milliards d’amende que doit payer Wade fils.  Parce qu’avant tout Karim Wade a été accusé d’enrichissement illicite, et traduit devant la justice qui l’avait condamné.

« LE PRESIDENT SALL A CHANGE DE VOIE ET QU’IL EST EN TRAIN DE POSER LES JALONS »

Aujourd’hui en ces périodes de décrispation, l’on ne peut s’empêcher de demander qui, finalement va payer les 138 milliards d’amende de Karim Wade, ou vont -ils servir de dot pour sceller le remariage entre libéraux ? Quoi qu’il en soit, laconciliation entre frères libéraux ne doit pas se faire sur le dos du peuple. Un peuple qui se retrouve toujours être le dindon de la farce. Parce qu’après avoir accusé au grand jour Wade fils d’avoir soustrait des centaines de milliards, il a été   relâché nuitamment, dans des conditions obscures, par les tenants du pouvoir. Mais le plus cocasse et qu’après l’avoir libéré et exilé, ils ont investi les médias pour crier urbi et orbi que Karim devra payer les 138 milliards s’ilveut rentrer au bercail. N’est-ce pas d’ailleurs Ismaila Madior Fall alors ministre de la Justiceet actuel Garde des Sceaux qui déclarait à l’approche de la présidentielle de 2019 « siKarim revient et paie l’amende de 138 milliards, il va chez lui. S’il ne paie pas c’est la contrainte par corps ». Pour dire que le régime avait toujours   brandit l’emprisonnement pur et simple de Wade fils toutefois si ce dernier ne s’acquitte pas de ce qu’il doit au trésor public une fois revenu au Sénégal. Aujourd’hui que le retour de Karim Wade est de plus en plus envisagé pour sa participation à la présidentielle de 2024, laquestion qui se pose est de savoir que fait-on du respect de nos lois, de nos Institutions, des principes de la transparence, de la démocratie et de nos ressources ?  Donc aussi bien KarimWade que le président Sall doivent des comptes aux populations.  Wade fils doit éclairer la lanterne des Sénégalais car il s’est toujours défini comme un prisonnier politique, clamant à qui voulait l’entendre que ses déboires judiciaires n’étaient qu’un moyen utilisé par le régime pour l’éliminer de la course à la présidentielle.  C’est pourquoi d’ailleurs il a toujours réclamé la révision de son procès. Donc s’il est aussi blanc comme neige il est tenu d’exiger du pouvoir qu’il le réhabilite au grand jour. Ne pas le faire et essayer de revenir comme il est parti, c’est-à-dire dans des conditions connues de lui seul et du président Sall ne fera que confirmer les soupçons à son endroit. Quant au président Sall, il est à la fin de son mandat et une fois qu’il rendra les clés du palais de Rome, il ne pourra pas se soustraire à la reddition des comptes, un principe qu’il a lui-même instauréen tant que chantre de la gouvernance sobre et vertueuse.  

SOURCE : TRIBUNE


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