Ndiague, la nouvelle perle de la Tidjania
Ndiague, la nouvelle perle de la Tidjania
Étymologiquement, le Gamou ou Mawlid, est un terme wolof désignant la célébration annuelle de la date anniversaire de naissance de la meilleure des créatures, le prophète Mahomet (Psl). Ce grand rassemblement est une occasion pour de nombreux fidèles en se rendre en pèlerinage annuel une fois l’an, dans des Mausolées de saints ou des cités saintes qui accueillent de telles célébrations du Mawlid. Au Sénégal, dans différentes localités qui abritent des cités religieuses célèbrent ce souvenir, principalement à Tivaouane, où c’est depuis 1902 qu’El Hadji Malick Sy l’avait initiée. Et à sa mort en 1922, ses fils et différents successeurs l’ont perpétuée.
La plus importante fête commémorative religieuse des Tidiane a lieu normalement au cours de Gamou, et avant, durant neuf jours au cours desquels se déroule le bourde (étapes mystique et ésotérique de l’illumination incandescente par la lumière prophétique et irradiante du Nabbi Rassoul).
Il y a aussi la communauté mouride qui célèbre cette nuit à Touba et dans les autres foyers religieux, tels que Médina Baye, le quartier religieux de Kaolack.
Mais cette année, une localité a retenu l’attention plus que les autres : elle se situe à quelques kilomètres de la ville de Dakar juste avant d’arriver au Lac rose. C’est la commune de Ndiague où effectivement le Gamou a aussi été célébré au milieu des fidèles. Ndiague est une localité qui, il y a quelques années, n’existait quasiment. Et aujourd’hui, elle est en train de devenir la capitale de l’Islam rayonnant ; car durant la journée du Gamou ainsi que durant les 10 nuits du Bourde qui la précèdent, nous avons remarqué une forte affluence des fidèles venus de partout. Ils se sont retrouvés au milieu des arbres pour une retraite spirituelle 10 jours durant. Parmi les pèlerins beaucoup se sont abreuvés en s’adonnant à la lecture-récitation du Saint Coran, à l’évocation des Noms des Très Supérieurs du Divin Créateur et à la purification de leur âme par les incantations (salat) et le chapelet (wird).
À l’origine, le Gamou de Ndiague était très peu connu et se déroulait avec une participation restreinte. Il n’était ouvert qu’aux membres de la famille du fondateur, Dr Ahmed Ahmed Khalifa NIASSE . Ce n’est que dernièrement qu’il fut élargie à tout le monde, pour permettre à tous les musulmans de bénéficier des retombées immenses de cette forme d’adoration de l’Unique, le Créateur Bienfaiteur et Son Messenger (Saw). Ndiague est donc partie pour devenir la prunelle des capitales religieuses du Sénégal, et plus particulièrement de la Tijania.