Opinions Libres

La voix du peuple

1 vues

Covid-19 et Corrupt-20 : du ministère de la Santé à la Division des Investigations Criminelles

Partagez sur facebook

Covid-19 et Corrupt-20 : du ministère de la Santé à la Division des Investigations Criminelles

Il fut un temps pas si lointain où, chaque jour, les Sénégalais attendaient religieusement le point du ministère de la Santé.
On comptait les cas positifs, les guérisons, les décès. On vivait au rythme des communiqués.
C’était le ballet de la pandémie.

Le peuple était confiné. Les rues vides. Les familles cloîtrées. Et l’État, en alerte.

Mais pendant que la population était enfermée chez elle, pendant qu’on limitait les libertés individuelles au nom de la sécurité sanitaire, un autre virus se baladait tranquillement dans Dakar.
Un virus bien réel, bien sénégalais, et surtout bien plus vorace :
la Corrupt-20.

Ce virus-là ne se transmettait pas par les gouttelettes. Il passait par les appels d’offres.
Il ne provoquait pas la toux, mais des virements.
Il n’avait pas besoin de masque, il portait déjà le costume-cravate.
Il n’infectait pas les bronches, il s’en prenait directement aux caisses publiques.

Pendant qu’on demandait aux Sénégalais de se laver les mains, certains les plongeaient dans les fonds d’urgence.
Pendant que les populations étaient terrifiées par un virus invisible, des gestionnaires publics bien visibles faisaient leurs courses dans les milliards.

Et tout cela, sous le silence complice de l’ancien régime.
Le rapport de la Cour des comptes ? Un simple document de bibliothèque pour Macky Sall et son entourage.
Aucune suite, aucune sanction. Le virus prospérait en paix.

Mais aujourd’hui, la musique a changé.
Le ballet quotidien ne se tient plus au ministère de la Santé, mais à la Division des Investigations Criminelles.
Les malades ont laissé place aux interpellés.
Les “cas positifs” d’hier sont remplacés par des suspects positifs au virus du détournement.

Les symptômes sont clairs :
• Fièvre soudaine à la vue d’une convocation,
• Sueurs froides au commissariat,
• Bouche sèche pendant l’interrogatoire.
Ils toussent devant les enquêteurs, paniquent à la DIC et craquent dans les cellules.

Ils présentent tous les signes d’une Corrupt-20 bien avancée.
Et comme pour toute pandémie :
il faut les mettre en quarantaine.

Mais ici, la quarantaine se passe à Rebeuss.
Pas de soins intensifs, mais une cellule fraîche et des barreaux en guise de traitement.

Et comme pour le COVID, il faut aussi tracer les cas contacts :
Ceux qui ont signé, validé, détourné, partagé.
Ceux qui ont surfé sur la peur collective pour s’enrichir dans l’ombre.

Parce que cette Corrupt-20 n’est pas seulement un virus économique.
C’est un virus qui tue la confiance, étouffe la démocratie, bloque le développement.

Et cette fois, les médecins ne peuvent rien.
Ce sont les enquêteurs de la DIC, les juges et la justice qui doivent faire le suivi épidémiologique.

Tester. Traquer. Isoler. Juger.

Le Sénégal n’a pas fini de compter ses cas positifs.
Mais cette fois-ci, on a les noms. Et les adresses.
Pmd
Opinions Libres


Partagez sur facebook

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *