Télévision et hypocrisie : Quand l’amour du Prophète (PSL) devient un spectacle
Télévision et hypocrisie : Quand l’amour du Prophète (PSL) devient un spectacle
Et c’est reparti ! Comme chaque année, le mois béni du Ramadan ramène avec lui son lot de spectacles médiatiques où l’émotion et l’hypocrisie prennent souvent le pas sur la sincérité et l’engagement. Sur les plateaux de télévision, dans certaines émissions prétendument spirituelles, on assiste à des scènes aussi surréalistes qu’incohérentes : d’un côté, des animateurs qui mettent en scène une générosité ostentatoire, offrant de l’argent comme si c’était un jeu, de l’autre, des téléspectateurs en transe, prêts à vider leur poche en direct pour plaire à une star du moment. Certains vont même jusqu’à quémander de l’aumône en plein direct, sous les projecteurs, comme si la dignité n’avait plus sa place dans l’espace public.
Mais le plus frappant reste ces scènes d’hystérie collective où des personnes, souvent des femmes à peine couvertes, pleurent à chaudes larmes en proclamant leur amour pour le Prophète (PSL) ou pour des érudits religieux. Un paradoxe criant ! Peut-on réellement aimer le Messager d’Allah sans chercher à suivre ses enseignements ? Peut-on prétendre incarner la foi tout en bafouant ses principes les plus élémentaires ?
Le Coran est pourtant explicite : « Vous avez en la personne du Messager de Dieu un excellent modèle » (Sourate 33, verset 21). L’amour du Prophète (PSL) ne se mesure ni au nombre de larmes versées en public, ni aux cris d’émotion sur un plateau de télévision. Il se traduit par une vie en accord avec ses enseignements : pudeur, humilité, sincérité, droiture et engagement spirituel réel.
Ce que ces émissions nous montrent, ce n’est pas une piété sincère, mais une mise en scène où la foi devient spectacle, où l’émotion remplace la réflexion, et où l’hypocrisie est reine. On fait semblant d’aimer Dieu et Son Prophète, mais on ignore la moindre de leurs recommandations. On affiche une foi de façade tout en cultivant le culte du paraître, du sensationnalisme et de la superficialité.
Alors, faut-il se contenter de pleurer devant les caméras pour prouver sa foi ? Ou bien devons-nous, en tant que société, nous interroger sur la sincérité de notre engagement et le sens réel de notre amour pour le Prophète (PSL) ? L’Islam ne se résume pas à une émotion passagère, encore moins à une performance télévisée. Il est un mode de vie, une discipline, une élévation spirituelle. Et cela, aucun show télévisé ne pourra le remplacer.
Éternel Indigné Pmd