65 ans après, l’indépendance enfin ? Par PMD

65 ans après, l’indépendance enfin ?

« Vous voulez votre indépendance ? Alors prenez-la ! » Cette phrase, attribuée au général De Gaulle, répondait sèchement aux porteurs de pancartes réclamant la liberté lors de ses visites en Afrique. Elle résume bien toute l’ironie d’une époque où l’on nous a donné des symboles, sans jamais vraiment céder le pouvoir réel. Oui, on nous a permis de hisser un drapeau. Oui, on nous a offert un hymne. Mais non, nous ne nous sommes jamais véritablement affranchis. L’indépendance fut d’abord formelle, une illusion savamment orchestrée.

Pendant des décennies, le Sénégal a fonctionné sous une indépendance de façade, avec des secteurs clés – sécurité, énergie, télécommunications, ressources naturelles – entre les mains de puissances étrangères. Une souveraineté amputée, entretenue par des accords signés dans l’ombre, loin des aspirations profondes du peuple.

Mais aujourd’hui, 65 ans plus tard, un autre souffle traverse le pays.

Depuis l’avènement du président Bassirou Diomaye FAYE et sous l’impulsion du gouvernement de rupture dirigé par Ousmane Sonko, des actes concrets sont posés. Résiliation d’accords militaires avec la France, renégociation de contrats stratégiques, volonté politique affirmée de reprendre le contrôle sur nos ressources essentielles. Ce ne sont plus des slogans. Ce sont des gestes forts, porteurs d’une ambition claire : restaurer notre souveraineté dans les faits, et non plus seulement dans les discours.

Car peut-on parler d’indépendance lorsque l’eau que nous buvons, l’électricité qui alimente nos foyers, ou même notre accès à internet, sont gérés par des multinationales étrangères ? Peut-on se dire libre lorsque nos choix économiques sont dictés par l’extérieur ?

Et comme pour symboliser ce changement d’époque, même le lieu où se tiendra le défilé du 4 avril a changé de nom. Autrefois appelé Boulevard Général De Gaulle, il porte désormais le nom du patriote souverainiste Mamadou Dia, figure de l’intégrité et de la résistance face aux diktats extérieurs. Le symbole est fort. L’histoire est en train de s’écrire.

Aujourd’hui, il est permis d’espérer. Espérer qu’en ce 4 avril, un véritable tournant s’amorce. Qu’un Sénégal réellement indépendant se lève, maître de ses décisions, responsable de son destin. Un Sénégal qui ne subit plus, mais qui choisit. Qui ne réclame plus, mais qui agit.

Peut-être qu’en ce soir de commémoration, un autre soleil se lèvera. Celui d’un pays debout, digne, libre.

pmd